Chaque année, des dizaines de milliers de touristes venaient à Hasankeyf pour y admirer des mosquées, tombeaux anciens, maisons troglodytes (creusées dans la roche) et autres monuments vieux de plusieurs milliers d’années.

Depuis peu, la petite ville disparaît sous les eaux du fleuve Tigre. Un barrage est en construction pour fabriquer de l’électricité. Ce projet gigantesque oblige plus de 50 000 habitants de la vallée à déménager, car leurs maisons seront noyées. Les monuments importants ont été démontés et remontés dans un nouveau «musée en plein air».

Une nouvelle ville a été construite. Certains habitants se réjouissent de pouvoir y vivre dans un confort inaccessible jusque-là. Mais d’autres s’inquiètent de ne pas être capables de payer cette maison, ou regrettent de devoir vivre dans une ville sans charme, avec des maisons modernes toutes identiques. Beaucoup sont malheureux de voir la ville de leur cœur, de leurs racines, disparaître.

La région va-t-elle vraiment profiter de ce barrage? L’électricité sera-t-elle disponible pour tous? L’économie et le tourisme vont-ils être dynamisés comme promis? Les avis sont très partagés.