À 13 ans, Nicolas fabrique des visières pour le personnel soignant

Nicolas a 13 ans et il habite à Amay (province de Liège). Depuis une semaine, il imprime des visières pour le personnel soignant grâce à son imprimante en 3D. Pour en savoir plus, nous l’avons interrogé.

Nicolas, comment t’est venue l’idée de fabriquer des visières ?

J’étais dans ma chambre et ma maman m’a appelé car elle avait vu une annonce sur Facebook: on cherchait des personnes avec une imprimante 3D qui pourraient fabriquer des visières. J’ai alors contacté le groupe Facebook pour savoir comment m’y prendre. J’avais envie d’être utile.

Tu imprimais d’autres choses avant?

Oui, cela fait plus d’un an que j’ai cette imprimante. Mais à la base, c’était vraiment pour m’amuser. Je suis passionné de nouvelles technologies. J’imprimais plein de choses comme des figurines de comics, des petits mécanismes pour labyrinthes ou un lapin distributeur d’œufs en chocolat.

As-tu reçu un plan pour créer ces visières?

Oui, directement sur le groupe, j’ai appelé le responsable du groupe qui m’a indiqué où se trouvait le fichier à télécharger. Malheureusement, ça ne fonctionnait pas, alors, d’autres personnes du groupe m’ont envoyé un autre fichier compatible avec mon logiciel d’impression.

Peux-tu nous expliquer comment fonctionne une imprimante 3D?

Il y a des bobines de fil en plastique, des filaments, qu’on introduit dans une buse (un réservoir) à 210 degrés qui fait fondre le plastique. L’imprimante va découper l’objet à reproduire en plein de couches différentes grâce au fichier à télécharger et puis avec un mouvement de balayage (de gauche à droite), le plastique est déposé couche par couche sur un plateau et cela crée le support de la visière.

Combien de visières as-tu déjà imprimées?

Pour l’instant, 30, tout pile! Mais je n’imprime que depuis une semaine… Aujourd’hui par exemple, j’en ai fabriqué deux. Et je continuerai jusqu’à ce que je n’aie plus de plastique!

À qui sont distribuées ces visières?

Pour l’instant, on en a distribué à l’hôpital de Huy et à l’hôpital de Fraiture. Mais ma maman a publié une annonce sur un site qui s’adresse aux autres personnes qui travaillent en ce moment et qui ont besoin de ces visières et on a déjà reçu des demandes.

Ça coûte cher d’imprimer ces supports de visières?

C’est pas ça l’important, c’est un mouvement de solidarité. Une bobine coûte environ 25 euros pour un kilo de plastique. Une visière, c’est + – 50 grammes. Donc, je dirais que c’est environ 1 euro par visière.

Quels conseils pourrais-tu donner aux autres enfants qui aimeraient se rendre utiles durant cette période?

Il y a plein de trucs à faire! Sur internet, on trouve plein de tutos qui expliquent comment fabriquer des masques si on a une machine à coudre. Sur le groupe Facebook, on voit bien qu’il y a des gens de tous les âges. Et plus on est à aider, plus c’est encourageant.