Encore méconnu du grand public en Belgique, l’e-sport, ou sport électronique, connaît un succès grandissant dans le monde. Au point même qu’on envisage de l’intégrer au programme des Jeux olympiques!

Pendant les vacances scolaires, l’ASBL Activit-e organise des stages exclusivement consacrés à cette discipline. Le dernier se déroulait au Pôle Image de Liège, dans les locaux de Iellow. Quatre jours durant lesquels des jeunes de 12 à 20 ans ont pu jouer à leur jeu vidéo préféré. Mais au fond, qu’est-ce exactement que l’e-sport?

Un sport comme les autres?

L’e-sport désigne la pratique en compétition du jeu vidéo, en ligne ou en réseau (lorsque plusieurs joueurs s’affrontent sans être connectés à Internet). Pour qu’un jeu vidéo entre dans la catégorie e-sport, il faut que les concurrents soient en compétition.

Benjamin Desmet est président de l’ASBL Activit-e, il nous explique en quoi l’e-sport est un sport comme les autres: «L’e-sport réclame de l’entraînement, il faut avoir une bonne condition physique et mentale. Et surtout, il y a la volonté de réaliser une performance, de se dépasser, de gagner. L’e-sportif aura la même préparation que n’importe quel autre sportif professionnel. D’ailleurs, en Chine ou en Corée du Sud par exemple, les joueurs professionnels sont de véritables stars.»

Un encadrement nécessaire

Grand joueur lui-même, c’est tout naturellement que Benjamin a décidé de lancer Activit-e. Il organise désormais des stages un peu partout en Wallonie durant les vacances scolaires. Des stages qui s’intéressent à un jeu en particulier – Fortnite cette fois-ci -, et durant lesquels on apprend à jouer de façon plus professionnelle avec des trucs et astuces pour avancer plus vite ou mieux dans le jeu. «On peut s’entraîner à plusieurs et découvrir de nouvelles façons de jouer pour s’améliorer» s’enthousiasme Aloïs, 13 ans.

Mais on y apprend aussi à avoir une pratique plus saine (meilleure pour la santé) du jeu, à développer de meilleures habitudes. «J’ai beaucoup joué quand j’étais ado. Mais je me suis beaucoup isolé de mes proches et c’est devenu une addiction, je ne pouvais plus m’en passer. Cela fait partie des dérives (points négatifs qui apparaissent quand on joue trop)» raconte Benjamin. C’est l’une des raisons pour lesquelles il a décidé de lancer son ASBL. Derrière ce projet, il y a une véritable visée pédagogique (but d’apprendre).

Les bons gestes

Comment bien jouer et éviter les excès? En faisant des pauses régulières, en s’alimentant correctement (on évite les chips et on privilégie les fruits), en évitant les boissons énergisantes ou trop sucrées et bien sûr, en ne restant pas trop d’heures devant son jeu vidéo préféré. Et surtout, avant chaque stage, Benjamin rappelle que le premier contrat de l’étudiant est de réussir ses études. Aussi, à la maison, pas question de jouer avant d’avoir fait ses devoirs… Martin a 12 ans. Il a réalisé son premier stage d’e-sport cette année. Une sacrée expérience pour lui, qu’il a beaucoup aimée: «Cela fait deux ans que je joue, c’est un vrai plaisir. J’ai appris plein de choses pour mieux jouer mais aussi à m’arrêter plus régulièrement. Les pauses sont super importantes. Je ne veux pas devenir joueur professionnel mais c’est un chouette stage, différent de ceux qu’on a l’habitude de faire.»

www.activit-e.be