Dans ce tome-ci, le loup en slip «n’en fiche pas une». Tout commence par son arrestation par la police en plein marché. Le voilà accusé de vol. Le loup se défend: il a bel et bien payé la marchandise.

Mais l’écureuil, témoin de la scène, réagit et s’énerve: «Où as-tu eu cet argent ? J’ai fait mon enquête, tu ne travailles nulle part.»

Les apparences desservent le loup qui pourrait vite être considéré comme coupable. En plus, il ne veut donner aucune explication à propos des sous qu’il possède!

Mais l’enquête va se révéler très surprenante. L’activité du loup est réelle. Mais que lui rapporte-t-elle? De l’argent? Ou bien autre chose? Que veut-il dire quand il prétend «qu’il n’a pas à gagner sa vie, car il l’a déjà» ?

Tout l’album parle du travail, des activités utiles et d’un tas d’autres choses! Un joli moment de lecture qui nous conduit à nous poser bien des questions, tout en savourant l’humour!

Lire dans tous les sens

C’est Mayana Itoïz qui dessine cette série. «Le loup est accusé sur un a priori (une idée toute faite). L’accusateur, l’écureuil, parle plus fort que les autres animaux, il arrive à les convaincre.

Si les animaux le croient et l’écoutent, c’est parce qu’il dirige l’endroit qui fournit du travail à tous et qu’il possède le journal de la forêt. Il est à l’aise pour dire ce qu’il pense et ça sonne comme la vérité dans les oreilles des autres. Or, ce n’est pas la vérité. Mais pour trouver ce qui est vrai, pour comprendre, il faut se faire un avis par soi-même… et donc enquêter.

Ce sont des situations que l’on peut vivre partout, y compris à l’école ou dans la famille. On imagine bien les sentiments que doit ressentir le loup: à la fois l’injustice et l’impuissance (il ne peut pas se justifier).»

Pourquoi un loup en slip?

«Le loup en slip, ce nom vient d’une autre BD intitulée Les Vieux Fourneaux. Dans cette dernière série à succès, un personnage central, Sophie, a un théâtre de marionnettes qui porte le nom du Loup en slip. Le scénariste des Vieux Fourneaux, Wilfrid Lupano, a décidé de se servir de cet élément pour imaginer une série pour les enfants.»

Le loup en slip n’est pas de la BD classique. «L’idée, c’est de pouvoir lire dans tous les sens. Les cases sont molles, on peut faire dépasser des éléments. Pour l’histoire elle-même, le mieux est de commencer par le premier album car on y découvre pourquoi ce loup porte un slip. En fin d’album, on retrouve deux pages avec les personnes des Vieux Fourneaux qui ont assisté à cette histoire du loup en slip et qui réagissent. C’est un clin d’œil!»

Le Loup en slip, N’en fiche pas une, Lupano, Itoïz, Cauuet, éd. Dargaud.

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