Comment connaître les droits des enfants ? En les découvrant en classe! À l’Athénée royal de Spa, c’est ce que propose le professeur d’EPC (éducation à la philosophie et la citoyenneté) notamment aux enfants de 4e année.

Gaëlle Hostert leur a parlé des mariages forcés. Pour les jeunes de cette classe, obliger une fille très jeune à épouser un homme, c’est très choquant. Dans le monde, une fille sur cinq est mariée ou en union avant l’âge de 18 ans.

«Ce sont des parents qui sont payés par des adultes pour donner leur fille en mariage, explique Nathan. Ce n’est pas normal!»

Les filles mariées peuvent parfois même avoir 10-11 ans. Mais pourquoi les parents font-ils cela? Matthys pense qu’ils ont besoin d’argent pour vivre et manger. Cela voudrait dire que la pauvreté et les traditions (l’habitude de faire de la sorte) conduisent aux mariages précoces (d’enfants) ou forcés.

«Je suis content, dit Louca, car on va envoyer une lettre au ministre de la Justice du Burkina Faso (un pays d’Afrique) pour qu’il arrête les mariages forcés.» Les enfants ont signé la lettre de leur prénom. Ils ont aussi envoyé des cartes pour soutenir les jeunes filles qui ont vécu un mariage précoce ou forcé. «Quand ils remplissent cette carte, explique leur professeur, les enfants le font pour donner du courage à la jeune fille qui la recevra.»

Des affiches, des lettres, des cartes… tout ce matériel, Gaëlle Hostert l’a demandé à Amnesty International, une organisation non gouvernementale (ONG – une organisation qui n’a pas de compte à rendre aux gouvernements) qui défend les droits humains.

Quand les élèves de 4e année auront terminé leur travail de découverte des droits de l’enfant, ils iront en parler aux grands de l’école. «On ira chez les 5e et 6e années. On ira leur donner une information importante!»

«Pas d’accord, j’assume!» est le nom de la campagne d’Amnesty pour les 30 ans de la Convention.

www.amnesty.be/padaja2019