En 1992, les représentants de presque tous les pays du monde se réunissent pour parler de la santé de la planète. Ce «Sommet de la Terre» a lieu au Brésil (Amérique du Sud). Pour la première fois, on s’inquiète alors du climat. Les scientifiques révèlent qu’il change à cause de la pollution causée par les humains.

Cette année-là, les États adoptent une convention-cadre (un accord international) sur les changements climatiques. Dans cet accord, ils promettent de stabiliser (faire en sorte que quelque chose ne change pas) la quantité de gaz polluants présents dans l’air. Cette convention est ensuite ratifiée (adoptée) par presque tous les pays, qui en sont ainsi devenus «parties».

La 25e COP

Depuis 1995, les États se réunissent chaque année pour faire le point sur le climat de la Terre et la manière de le protéger. Ils réfléchissent à l’évolution de la situation, aux informations et recommandations des scientifiques, aux témoignages et demandes des populations… et se donnent des objectifs, prennent des engagements.

Cette conférence annuelle est appelée «conférence des parties» ou COP (en anglais, conference of the parties). La 25e COP aura lieu du 2 au 13 décembre 2019.

Problèmes au Chili

Cette COP 25 devait avoir lieu au Chili (Amérique du Sud). Mais depuis le 18 octobre, ce pays est secoué par des manifestations et des violences. Les Chiliens protestent contre le gouvernement, les inégalités, la vie trop difficile pour les pauvres.

Le gouvernement a annoncé des mesures et certains ministres ont été changés, mais rien n’a calmé le peuple chilien. Ces manifestations ont déjà fait une vingtaine de morts et plus de 1 300 blessés!

Vu la situation, le président chilien, Sebastian Pinera, a annoncé que son pays renonçait à organiser la COP 25.

Cap vers Madrid

En urgence, l’Espagne a proposé d’accueillir la COP 25 dans sa capitale, Madrid. L’Espagne doit donc improviser l’organisation d’un événement gigantesque, qui rassemble environ 25 000 personnes venues du monde entier. Il faut tout prévoir: logements, repas, salles de conférence, transports, technique (micros, écrans, projecteurs, traducteurs…)…

Pour les participants aussi, ce changement cause des difficultés. Il faut notamment prévoir le voyage jusque Madrid au lieu de Santiago du Chili (la capitale), et obtenir à temps les visas (autorisations officielles d’un pays de pouvoir entrer sur son territoire). Pour les simples citoyens, les membres d’ONG (organisations non gouvernementales) et les chefs de petites entreprises de pays moins riches, ce ne sera pas nécessairement facile!