C’est le 17 octobre que les manifestations ont commencé au Liban (pays du Proche-Orient, au bord de la Méditerranée).

Ce jour-là, le gouvernement libanais annonce, entre autres, une nouvelle taxe (somme d’argent à payer à l’État, à la Commune, la Région…) sur les appels téléphoniques réalisés avec l’application WhatsApp.

C’est la goutte qui fait déborder le vase: les Libanais utilisent beaucoup WhatsApp pour téléphoner, car les autres systèmes fonctionnent mal, et ils trouvent que la vie est déjà trop chère. Ils descendent dans la rue pour crier leur colère.

Le gouvernement fait rapidement marche arrière et annule la fameuse taxe. Mais les manifestations se poursuivent et réunissent de plus en plus de participants. Les Libanais exigent le départ de tous les dirigeants du pays!

Toujours les mêmes au pouvoir

En fait, le Liban est dirigé par les mêmes personnes depuis une trentaine d’années!

Ce pays a vécu une longue et terrible guerre civile (entre habitants) de 1975 à 1990. À la fin de cette guerre, le pouvoir a été partagé entre les différents groupes confessionnels (liés aux religions) qui s’étaient battus entre eux. Depuis, ce sont toujours les mêmes qui sont au pouvoir.

De plus, l’économie, les entreprises, sont entre les mains des chefs politiques et de leurs familles.

Les Libanais en ont assez de cela. Et ils n’en peuvent plus de la pauvreté, du chômage, des manques d’eau, d’électricité… Ils dénoncent la corruption (le fait de donner de l’argent en cachette à quelqu’un pour obtenir une faveur en échange: avoir un poste de travail, se faire soigner à l’hôpital, obtenir un contrat…). Ils veulent que tous les dirigeants quittent le pouvoir. Certains réclament aussi la fin du confessionnalisme (le fait que le pouvoir soit réparti entre les groupes de différentes religions).

Que faire?

Les manifestations rassemblent des Libanais de tous les âges, de toutes les régions, et de toutes les religions. C’est exceptionnel.

Le 21 octobre, le Premier ministre a annoncé une série de mesures pour réduire la pauvreté et lutter contre la corruption. Il a promis de baisser de moitié les salaires des ministres, députés, présidents…

Mais cela n’a pas convaincu. Les Libanais n’ont plus confiance. Ils continuent à vouloir le départ de tous les dirigeants.