Des manifestations avaient lieu le 18 octobre au Chili pour dénoncer une hausse du prix du ticket de métro. La situation a complètement dégénéré (très mal tourné). Des émeutes (explosions de violence) ont éclaté entre les manifestants et la police, des magasins et des véhicules ont été incendiés. Plusieurs personnes sont décédées, d’autres ont été blessées, des milliers d’autres ont été arrêtées par les policiers. Face à ces violences, le président chilien, Sebastian Pinera, a suspendu l’augmentation du prix du ticket de métro. Devenues incontrôlables, les manifestations se sont poursuivies dans plusieurs grandes villes chiliennes.

Des inégalités

Comment une augmentation du prix du ticket de métro a-t-elle pu déclencher de telles violences dans tout le pays?

Au Chili, toute une partie de la population dénonce de grandes inégalités entre les citoyens en matière, par exemple, d’accès aux soins de santé, à l’immobilier ou à l’éducation. Ce sont des secteurs qui coûtent très cher. Quand on a des difficultés à vivre avec l’argent que l’on gagne et que l’on annonce une nouvelle hausse de prix, cela peut suffire à déclencher un vrai ras-le-bol. Énormément de Chiliens prennent le métro. Ils sont donc très nombreux à être touchés par cette mesure. C’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.

État d’urgence

C’est la première fois depuis des dizaines d’années qu’un tel soulèvement de la population se produit au Chili. Pour tenter de contenir (limiter) les violences, le président chilien a décrété l’état d’urgence dans plusieurs régions, dont celle de la capitale, Santiago, qui compte 7 millions d’habitants. Près de 20 000 policiers et militaires ont été déployés dans tout le pays. Des couvre-feux (interdictions de sortir) ont été ordonnés. Des transports en commun, des hôpitaux et des écoles n’ont pas ouvert leurs portes, après le week-end de violences, afin de pousser les gens à rester chez eux. À l’aéroport de Santiago, le couvre-feu a aussi des conséquences: de nombreux vols ont été annulés ou retardés.

Contre le pouvoir

Sebastian Pinera et d’autres dirigeants chiliens étaient également visés par les manifestations. La classe politique est composée de nombreux hommes d’affaires. Le président est d’ailleurs l’un des hommes les plus riches du pays. La population leur reproche de vivre complètement en dehors de la réalité, dans un système qui favorise ceux qui ont de l’argent. Après cinq jours de trouble, le président a décidé de prendre des mesures réclamées par le peuple. Comme augmenter le revenu minimum de la retraite.