Les maths, ça sert à quoi? La réponse se trouve dans cette Maison des Maths et du Numérique installée à Quaregnon (Hainaut).

C’est d’abord en jouant que chacun va comprendre l’utilité des maths. Olivier Golinveau explique: «Face à un jeu, l’enfant va découvrir que les maths peuvent l’aider pour gagner. Il va se créer une théorie et s’apercevoir que, derrière ce jeu, il y a des règles de maths. L’idée, ici, ce n’est pas de calculer mais de comprendre à quoi ça sert.»

Mais que fait-on concrètement? Une journée se déroule autour de quatre ateliers. Dans le Mathelier, ce jour-là, des élèves de 5e année discutent autour de blocs. Il s’agit de fractions. «Vous voyez, 1/6, c’est la même chose que 2/12, explique un élève assez convaincu. Il faut qu’on les mette tous en douzièmes pour les additionner!» En les voyant déplacer les blocs, réfléchir et découvrir la réponse, on sent que, de cette façon, c’est motivant de chercher une réponse.

Ailleurs, d’autres manipulent des palets (disques plats) de dimensions différentes. «Vous ne pouvez manipuler qu’un palet à la fois et jamais mettre un petit palet sur un grand», précise l’animateur. L’exercice fait appel au raisonnement logique. Chacun a une idée de ce qu’il faut faire, teste et vérifie avec les autres, si ça marche.

Dans l’atelier Animathion, l’animatrice leur raconte une histoire, celle de Leonardo Fibonacci. Ce mathématicien italien a fait connaître en Europe le système décimal (un système de numération utilisant la base dix). Et il a découvert «le nombre d’or» qui symbolise la beauté et la perfection. Ce qui est fou, c’est que ce nombre se retrouve dans la nature!

Dans l’espace d’exposition, les élèves se confrontent à des casse-têtes! «Ici, on montre parfois à certains enfants que la somme de tous les nombres entiers jusqu’à l’infini est égale à moins 1/12, et on leur explique pourquoi!»

Depuis quelques mois, un atelier d’initiation au numérique a été créé. Son nom ? Les Numerix. Les élèves peuvent s’y initier au codage avec des outils comme Blue-bot, Ozobot ou Swift, en fonction de l’âge. «On dit que 80% des métiers qui seront présents en 2030, n’existent pas encore. Certains seront liés au numérique!» À voir les mines réjouies et concentrées des enfants, ils sont ravis d’apprendre à coder.