Le samedi 14 septembre, des drones ont bombardé deux sites pétroliers de la société Armaco à Khouraïs et à Abqaiq en Arabie saoudite (dans la péninsule arabique, à droite du continent africain).

Peu de temps après l’attaque, des combattants rebelles Houthis ont annoncé qu’ils en étaient responsables.

Les Houthis sont un groupe armé qui se trouve au Yémen (en dessous de l’Arabie saoudite). Actuellement, ils sont en guerre contre l’armée du Yémen qui est soutenue par l’Arabie saoudite.

Du coup, les Houthis considèrent les Saoudiens comme leurs ennemis. En attaquant cette usine, ils ont voulu envoyer un message clair: l’Arabie saoudite doit arrêter de soutenir l’armée yéménite.

Frapper où ça fait mal

Les activités pétrolières représentent la principale activité économique de l’Arabie saoudite qui est le premier producteur de pétrole (qu’on appelle aussi «or noir» à cause de sa valeur) au monde.

Endommagés par l’attaque, les sites Saoudiens ne peuvent plus produire autant de pétrole. Suite à l’incident, des millions de litres d’or noir sont partis en fumée. À eux seuls, les sites touchés représentent 50% de la production de pétrole de l’Arabie saoudite et 5% de l’offre mondiale!

Il faut savoir qu’en général, plus quelque chose est rare, plus son prix augmente. Après cette l’attaque, comme il y a moins de pétrole disponible, son prix a augmenté, le 16 septembre, de 10%.

On parle d’une hausse du prix du «baril de pétrole». Un baril représente 159 litres. Dans la production ou la vente de pétrole, on parle toujours de barils pour que tout le monde sache de combien de litres on parle précisément.

Cette hausse de prix touche également les produits qui sont dérivés (faits avec) du pétrole, comme l’essence et le mazout de chauffage.

Et comme beaucoup de pays achètent leur pétrole à l’Arabie saoudite, le prix de ces produits risque d’augmenter dans ces pays-là aussi.

Pour gérer ce genre de situation, la Belgique, par exemple, peut compter sur des réserves de pétrole afin de freiner un peu cette hausse.

Cependant on annonce tout de même une augmentation inévitable des prix du mazout de chauffage, de l’essence et du diesel.