Jusqu’ici, seuls les États-Unis, la Russie et la Chine sont allés sur la Lune, soit en y envoyant des engins d’exploration ou des humains. Au total, 12 hommes, tous Américains, y ont posé le pied: le premier, en 1969, le dernier, en 1972. Ensuite, pendant quelques années, le satellite naturel de la Terre n’a plus intéressé grand monde.

Aujourd’hui, la Lune attire à nouveau. Certains comme la Chine, l’Europe, les États-Unis veulent à nouveau y aller. Pour ces pays, le but de l’exploration lunaire n’est plus d’étudier scientifiquement la Lune en tant qu’astre. Aujourd’hui, l’objectif (but) est de s’installer durablement sur la Lune pour y mener des expériences scientifiques, exploiter ses ressources minières (et notamment la poussière qui recouvre sa surface) ou encore en faire un camp de base d’où les hommes pourraient partir pour explorer l’espace, et notamment la planète Mars. Ils auraient moins de distance à parcourir. Et c’est à celui qui réussira le premier à mettre son projet en œuvre. La course à la Lune est lancée. Les grands projets spatiaux permettent aux pays de montrer leur puissance et d’impressionner le monde entier.

Qui veut faire quoi?

La Chine est pour le moment en tête dans la course à la Lune. Le 3 janvier 2019, elle a réussi à poser la sonde spatiale (engin spatial d’observation sans équipage) Chang’e-4 (du nom de la déesse de la Lune en chinois) sur la face cachée de la Lune. Le but? L’étudier pour y construire une base afin de s’y installer, de préférence avant la fin des années 2020.

En mars dernier, le président américain Donald Trump a annoncé qu’il voulait envoyer des astronautes américains sur la Lune d’ici 2024 et qu’une femme sera le prochain humain à poser le pied sur l’astre lunaire. Trump ne veut pas que les États-Unis soient dépassés par la Chine dans la course à la Lune. Le souhait du président ne sera pas facile à exaucer (réaliser). La NASA (l’agence spatiale américaine) développe une capsule, appelée Orion, capable d’emmener des astronautes sur la Lune. Le premier vol habité d’Orion est prévu avant 2023 mais son premier vol vers la Lune n’aura sans doute pas lieu avant 2028! Les Américains prévoient aussi de lancer d’ici 2022 une station spatiale qui tournerait autour de la Lune.

L’ESA (l’agence spatiale européenne) a le projet de construire un village permanent (qui dure dans le temps) sur la Lune. Il pourrait remplacer un jour la Station spatiale internationale et comme elle, servir de laboratoire scientifique. Ce village pourrait aussi servir de base pour explorer le reste du système solaire. L’ESA espère pouvoir le construire vers 2030.