Le 28 mai, à Pékin, une famille entre dans l’ambassade belge (représentation officielle de notre pays). Elle a besoin de documents officiels de la Belgique pour pouvoir être autorisée à rejoindre le père, Abddulhamud Tursun, qui vit à Gand. Cet homme a été reconnu par notre pays comme un réfugié politique, c’est-à-dire quelqu’un qui craint avec raison d’être persécuté (maltraité) dans son pays en raison de ses opinions (idées).

La famille appartient à l’ethnie des Ouïgours, une population qui compte 7,2 millions de personnes dans la région du Xinjiang, au nord-ouest de la Chine. Cette minorité musulmane est persécutée. La famille Tursun présente dans l’ambassade belge craint d’être arrêtée et refuse de quitter le bâtiment, demandant la protection de notre pays. Pendant la nuit, la police chinoise l’arrête et, depuis lors, le père n’a plus aucune nouvelles de son épouse et de leurs quatre enfants. Il craint que sa famille ait été envoyée dans un des camps de rééducation où sont détenus arbitrairement (sans respect des lois) des Ouïgours. Quel a été le rôle des autorités belges dans cette affaire ? Des organisations de défense des droits humains demandent une enquête à ce sujet. En attendant, personne ne sait ce que sont devenus la mère et les enfants.