En 1942, la guerre est mondiale. D’un côté, on a les pays de l’Axe: l’Allemagne, l’Italie, le Japon. De l’autre, on a les pays alliés: l’URSS, les États-Unis, la Grande-Bretagne, le Canada, les mouvements de résistance des pays occupés. À la fin de l’année 1942, les forces de l’Axe reculent partout: en Europe, en Afrique, dans le Pacifique. En février 1943, les Allemands capitulent à Stalingrad (ville d’URSS) face à l’armée soviétique. En septembre 1943, les Alliés chassent Mussolini du pouvoir en Italie. Le pays se soumet aux Alliés.

L’Europe devra attendre le débarquement des Alliés en Normandie du 6 juin 1944, suivi d’un an de combats supplémentaires, pour être libérée de l’occupation allemande.

Longs préparatifs

Dès 1943, un plan d’un débarquement des Alliés en Normandie est mis au point. Les soldats démarreront du sud de l’Angleterre. Mais l’opération nécessite de longs préparatifs.

Il faut construire des bateaux, des avions…, deux ports artificiels qui seront installés après le débarquement près des côtes françaises pour fournir du matériel à l’armée. Il faut poser un oléoduc ( tuyau servant à transporter du carburant) sous la mer entre l’Angleterre et la France pour fournir du carburant aux Alliés après le débarquement. Des milliers de soldats doivent s’entraîner.

Pourquoi en Normandie?

En face, les Allemands sont présents sur 5 000 km de côtes, depuis la Norvège jusqu’à la frontière espagnole. Ils ont construit des milliers de bâtiments en béton armé, appelés bunkers. Ils ont miné (enterré des explosifs) les plages, posé des barbelés. C’est «le mur de l’Atlantique».

Mais ce «mur» comporte des «trous» où les fortifications sont plus faibles, les soldats moins nombreux. Les côtes de Normandie sont dans ce cas. De plus, Hitler pense que les Alliés ne choisiront pas la Normandie pour débarquer mais un endroit plus proche de l’Angleterre. Les Alliés vont tromper l’ennemi sur le lieu et la date du débarquement. Ils construisent de faux aéroports, lancent de faux messages, donnent des noms de code aux plages du débarquement (Omaha, Utah, Gold…). Les Alliés ont besoin de l’effet de surprise pour réussir.

Le jour J (ou D-Day en anglais)

Le 6 juin 1944, c’est le grand jour. La résistance reçoit des messages codés qui indiquent quelles actions de sabotage elle doit mener. Le 6, peu après minuit, 18 000 parachutistes sautent aux deux extrémités de la zone du débarquement pour s’emparer de ponts et de routes. Des milliers de bombes sont lâchées sur les Allemands. 7 000 navires, 11 000 avions, 155 000 hommes, 20 000 véhicules font route depuis l’Angleterre vers la Normandie.

À 6 h 30, les premières troupes alliées débarquent sous le feu ennemi. Pendant ce temps, Hitler dort. Il apprend le débarquement à son réveil. Au soir du 6 juin, malgré de lourdes pertes (environ 10 000 soldats dans le camp des alliés sont morts, blessés ou portés disparus) et une lente progression des troupes, le débarquement est un succès. La bataille de Normandie commence.

À l’occasion du 75e anniversaire du Débarquement, plusieurs chefs d’État et de gouvernement participent ces jours-ci aux cérémonies de commémoration organisées de chaque côté de la Manche (en Angleterre et en Normandie).