Dans la classe de 5e et 6e primaires de l’école communale de Baileux, on a décidé de manger «sain»: on a renoncé aux bonbons, biscuits et berlingots de jus qui contiennent trop de sucre.

Les élèves expliquent ce qu’ils ont appris en réfléchissant à la question: «Le sucre provoque des maladies comme le diabète. Mais il rend aussi nerveux, moins attentif en classe

Ils ont aussi réfléchi aux besoins et aux envies, et ont décidé que désormais, ils prendraient en guise de collation, des fruits riches en vitamines. Un changement facile? « Non. Au début, c’est difficile parce qu’on a l’habitude de prendre du sucré. Mais nos goûts changent. Et puis, on a nos «plaisirs du mercredi»: on cuisine ensemble. On prépare des recettes avec des sucres différents: du sirop d’agave, du sucre de coco, du sucre de canne, des fruits secs…»

Au début, tous les parents n’ont pas apprécié ce changement de collation. «Certains n’étaient pas d’accord parce qu’ils disaient que ça allait coûter plus cher, que c’était compliqué…»

Et si quelqu’un n’aime pas sa collation? Ou si un enfant n’a pas de fruit, un jour? Les élèves ont imaginé une solution : ils ont fabriqué une boîte d’échanges. Si l’un d’eux n’aime pas son fruit, un jour, il le dépose dans la boîte. Si quelqu’un n’a pas de collation, il peut s’y servir… Cela permet de diminuer le gaspillage.

Moins de déchets

Depuis ce changement de type de collation, les élèves ont remarqué que leurs poubelles avaient fait régime et… que la cour était propre! La seule poubelle qui se garnit généreusement, c’est celle qui récolte les pelures, trognons… «Ce sont des bons déchets, qui ne vont pas rendre la Terre malade», disent-ils. Et que vont-ils faire de ces déchets? Du compost! Les élèves vont même construire eux-mêmes une compostière (bac dans lequel on entasse les déchets naturels pour qu’ils se transforment en compost, qui enrichira les sols, cultures…).

Et à ce propos, la classe se lance dans un nouveau projet. Son défi: cultiver sans un cent. Ils récupèrent des récipients, des graines, des outils… et ils vont faire pousser des haricots verts, des choux-fleurs, des tomates cerises, des pommes de terre et de la ciboulette.

Les élèves sont enthousiastes: même si on est à la campagne, beaucoup n’ont pas de potager chez eux et ne touchent jamais la terre.