Des données, ce sont des informations. Quand elles sont personnelles, elles peuvent permettre d’identifier directement ou indirectement quelqu’un: son nom, son email, son numéro de téléphone, sa date de naissance, sa photo de profil… Toutes ces données qui nous concernent personnellement sont-elles conservées sur notre ordinateur ou notre tablette ? Non, en nous connectant sur Internet, nous les partageons via nos publications, nos photos, les événements que nous créons…

Nous partageons aussi d’autres choses, sans vraiment nous en rendre compte, comme par exemple ce qui nous intéresse, nos habitudes d’achat, les noms des personnes avec lesquelles nous sommes en contact, nos amis…

N’oublions pas qu’Internet est un réseau. Dès lors, lorsque l’on visite un site, d’autres sites reçoivent ce que l’on appelle une notification (un message du genre: «X se trouve ici»). Certains de ces sites sont des trackeurs, c’est-à-dire des entreprises qui collectent des données. Ces trackeurs enregistrent nos mouvements sur Internet, nous surveillent. Ils déposent des cookies (petits fichiers) sur notre ordinateur pour le reconnaître quand nous naviguons et enregistrer ce que nous faisons. Le Web est construit pour nous faire toujours plus commenter, réagir, liker. Le but est de réussir à nous profiler (nous décrire au mieux), pour deviner qui nous sommes alors que n’avons pas (pensons-nous!) donné d’informations.

En écoutant de la musique, par exemple, ou en achetant en ligne, nous ne cessons de livrer des informations sur nous.

Notre téléphone permet aussi d’avoir des informations sur nos déplacements, surtout si nous sommes géolocalisés.

Souvent, pour avoir un service «gratuit», nous acceptons des conditions d’utilisation (écrites en texte continu, interminables, que nous ne lisons pas la plupart du temps) et qui permettent aux entreprises de récupérer nos données!

C’est une belle aubaine (chance) pour les sites de jeux ou de services «gratuits». Car ainsi, ils tirent de gros bénéfices en mettant nos données à disposition d’autres entreprises (annonceurs). Nous devenons comme cela des espaces publicitaires «ciblés». C’est pour cela que sur nos fils d’infos, nous voyons arriver une pub d’équipement de foot… si nous avons cliqué sur un site de foot ou envoyé un message qui en parle. Notre comportement en ligne a laissé deviner que nous avons le plus de chance d’acheter ce matériel-là. C’est pour cela que l’on dit: «Si c’est gratuit (le jeu par exemple), c’est toi le produit»!