Pour pouvoir soigner les patients, les médecins ont besoin d’un numéro «Inami». Ce numéro qui, en principe, est attribué (donné) au médecin à la fin de ses études, permet à ses patients de bénéficier d’un remboursement des soins.

Sans ce précieux numéro Inami, le médecin ne peut pas exercer la médecine.

En 1997, la Belgique a décidé qu’il y aurait un nombre limité de numéros «Inami» par année.

La Flandre a organisé un examen d’entrée pour limiter le nombre d’étudiants. La Wallonie et Bruxelles n’ont pas limité l’accès aux études de médecine. Tous les étudiants diplômés ont reçu un numéro Inami. Pour cela, on a dû piocher dans les réserves de numéros Inami des années suivantes. Mais le constat d’un manque prochain de numéros Inami est arrivé!

Quelle réponse donner à ce problème?

En 2014, la Wallonie et Bruxelles ont eu la garantie qu’un numéro Inami serait accordé à tous les étudiants francophones en cours de formation à ce moment-là. En échange, le gouvernement fédéral (l’équipe de ministres qui est à la tête de la Belgique) leur a demandé de limiter le nombre de diplômés. Puis, en 2016, un concours a été organisé en fin de première année de médecine. Ses règles ont tout de suite posé problème car des étudiants réussissaient leur année mais rataient le concours et devaient alors cesser leurs études. Ils ne pouvaient l’accepter et ils ont porté l’affaire devant le Conseil d’État (juges qui vérifient si certaines décisions, projets de loi,… respectent bien les lois). Le Conseil d’État a jugé le concours illégal (pas en accord avec la loi).

Finalement, en Wallonie et à Bruxelles, un examen d’entrée a été instauré en médecine.

Encore trop d’étudiants

La semaine dernière, la ministre de la Santé a déclaré qu’il y a encore trop de candidats médecins. Elle annonce donc que les règles pour avoir accès à un numéro Inami vont être plus sévères à partir de 2025. Car, selon elle, du côté francophone, on a laissé passer le double de médecins dont on a besoin.

La ministre reconnaît cependant qu’il manque des médecins généralistes en Wallonie.

Que va-t-il se passer? Le ministre de l’Enseignement supérieur n’est pas d’accord avec la ministre de la Santé.

Les étudiants qui entameront leurs études en septembre prochain, pourraient-ils se retrouver sans numéro Inami en terminant leurs études ? Ce serait alors un diplôme qui n’a aucune valeur puisqu’ils ne pourraient pas exercer leur métier de médecins.