Thymio, c’est le nom du petit robot qui est devenu un compagnon de jeu de cette classe de maternelle. À l’Institut de l’Angélus à Woluwe-Saint-Lambert (Bruxelles), les élèves découvrent la robotique grâce à ce robot conçu spécialement pour les activités pédagogiques.

Premier contact

Pour les élèves de 3e maternelle, l’apprentissage de cette machine rigolote passe par le jeu. Thymio prend différentes couleurs en fonction de sa programmation. Quand il s’allume en vert, c’est le mode «ami» qui est activé. Si on passe la main devant lui, il va la détecter et commencer à la suivre. Quand il est rouge, il est «peureux» et va donc fuir les mains qui veulent le toucher, En bleu, il est «détective» et va suivre les pistes que l’on place sous ses roues et, en jaune, il devient «explorateur» et se balade un peu partout dans la pièce. Enfin, grande découverte pour cette séance, la couleur bleu foncé qui ouvre les oreilles du robot. S’il entend deux claquements de mains, il s’arrête, pour repartir quand il en entendra trois.

Pour Salima, qui anime l’activité, c’est un excellent moyen d’enseigner la concentration, le travail d’équipe et les bases du déplacement dans l’espace. C’est aussi le premier pas vers la maîtrise du vocabulaire de l’informatique, avec des mots comme «capteur». Mais c’est surtout une activité qui passionne les enfants: «Ils sont tellement intéressés que je pourrais presque les laisser seuls avec les robots», plaisante-t-elle.

L’étape suivante

Après s’être habitués au contact du robot en maternelle, les élèves de primaire vont commencer à étudier son fonctionnement. Pour les classes de 3e et 4e, tout commence par l’apprentissage du codage sur iPad, via un programme prévu pour les enfants. En 5e et 6e, c’est sur ordinateur que les élèves peuvent écrire des lignes de code pour déplacer Thymio à distance.

Selon Élisabeth, institutrice de primaire, c’est une activité qui développe la logique mathématique, tout en faisant des liens avec le quotidien. «Les élèves comprennent rapidement que les capteurs du robot sont les mêmes que pour une porte de magasin ou un robinet automatique.» Il est également important de proposer des temps de discussion pour parler des relations des enfants avec les robots. «Il faut qu’ils comprennent qu’il n’y a rien de magique là-dedans, et que c’est nous les chefs des petits robots», explique Élisabeth.

Dans tous les cas, les institutrices et le directeur s’accordent à dire que les robots seront de plus en plus présents à l’avenir, dans le monde des jeunes enfants d’aujourd’hui.