Ce lundi 10 décembre, Charles Michel s’est rendu à Marrakech au Maroc (Afrique) au nom de la Belgique et a approuvé (donné son accord) le pacte de l’ONU (Organisation des Nations unies chargée de défendre la paix dans le monde) sur les migrations. Le but de ce pacte? Mettre les pays d’accord sur certaines idées afin d’aider à une migration «sûre, ordonnée et régulière».
Mais la N-VA, l’un des partis qui composent le gouvernement, ne voulait pas approuver ce pacte. Les membres de la N-VA ont donc décidé de démissionner du gouvernement quand Charles Michel a annoncé qu’il donnerait son accord pour le pacte. Le roi a accepté leur démission et le gouvernement est maintenant minoritaire. Il n’a donc plus la majorité au parlement. Qu’est-ce que cela signifie?
Un gouvernement minoritaire
En Belgique, les élections fédérales ont lieu tous les cinq ans. À cette occasion, on vote pour les personnes qui dirigeront le pays tout entier les prochaines années. Ces personnes, qui sont élues (choisies) par les citoyens belges sont réunies au parlement fédéral, à la Chambre des représentants (là où on fait les lois) et elles prendront des décisions pour l’ensemble du pays. Ces élus sont appelés députés. Ensuite, il ne reste plus qu’à former le gouvernement. Mais ce n’est pas toujours facile.
Après une élection, les votes sont comptés. On sait alors combien de fois chaque parti et chaque candidat a été choisi. En fonction des résultats, chaque parti obtient un certain nombre de sièges (places) ou d’élus au Parlement. Il y a 150 élus en tout à la Chambre des représentants. Pour qu’ils puissent adopter des lois, il faut que plus de la moitié des députés (76) votent «oui» à la loi. Mais il n’arrive presque jamais qu’un seul parti obtienne la majorité des sièges. La seule solution pour les partis, est de s’unir à plusieurs pour additionner les sièges et arriver ainsi à un minimum de 76 sièges sur les 150.
Un nouveau gouvernement
Le 25 mai 2014, il y a presque cinq ans déjà, les Belges ont voté pour leur nouveau gouvernement fédéral. Le parti qui a obtenu le plus grand nombre de voix était la N-VA avec 33 sièges. Après plusieurs semaines, une majorité a été trouvée. La N-VA s’est associée avec le MR (seul parti francophone du gouvernement), le CD&V et l’Open VLD et Charles Michel est devenu le Premier ministre de la Belgique.
Mais en quittant le gouvernement, la N-VA a aussi «repris» ses 33 sièges au parlement. Le gouvernement n’a plus que 52 élus au parlement fédéral. C’est pour ça qu’il est appelé gouvernement minoritaire. Et cela sera très compliqué pour lui de faire accepter des lois. Comme les prochaines élections fédérales se dérouleront en mai 2019, le gouvernement aimerait attendre cette date. Mais certains partis de l’opposition demandent au gouvernement de se soumettre à un vote de confiance au Parlement. C’est-à-dire que les membres de ce nouveau gouvernement, sans la N-VA, doivent demander l’accord aux députés pour poursuivre avec ce gouvernement jusque mai.
Charles Michel rencontre plusieurs députés en ce moment et pour plusieurs jours afin de savoir quelles solutions peuvent être trouvées. Les informations suivront.
