Le premier grand parc national (territoire qui appartient à un pays où la nature est protégée) a été créé en 1872. Il s’agit du parc national de Yellowstone, situé à l’ouest des États-Unis. Depuis, des grands parcs nationaux, des aires (zones) protégées et des réserves naturelles ont vu le jour sur tous les continents. Il en existe plus de 100 000 sur la planète, dont plus de 3 000 parcs nationaux. Près de 15% des terres du globe et 10% de ses eaux territoriales (territoires marins appartenant à des pays) sont couvertes par des parcs nationaux et autres zones protégées.

Le principe dans ces parcs nationaux et ces réserves naturelles est de contrôler les activités humaines afin qu’elles ne nuisent (font du tort) pas à la nature et aux espèces.

Des règlements

Une région, un pays ou de nombreux États, à l’échelle internationale, adoptent des règlements pour interdire des pratiques qui nuisent aux espèces. Par exemple, la chasse à la baleine est interdite depuis 1986 par la Commission baleinière internationale. Autre exemple: la CITES (Convention sur le commerce international des espèces sauvages), un accord passé entre 178 pays, réglemente et contrôle le commerce de ces espèces. Pour certaines, le commerce est interdit.

L’Union européenne (union de 28 pays d’Europe), elle, a voté deux grandes directives ( des lois) qui imposent des objectifs (buts) de protection aux États membres: la directive «oiseaux» en 1979 et la directive «habitats» en 1992. La première dit qu’il faut protéger un grand nombre d’espèces d’oiseaux, qu’elle cite. La deuxième dit qu’il faut protéger des espèces animales et végétales et leur habitat (type de lieu de vie). Elle établit une liste des espèces et des habitats à protéger.

Réintroductions

Lorsque des animaux ont disparu à un endroit, on peut essayer d’y réintroduire (remettre) des individus capturés ailleurs. C’est ce qu’on a fait cet automne dans la partie ouest des Pyrénées (chaîne de montagnes situées dans le sud de la France) avec des ours bruns. On a capturé deux femelles en Slovénie (pays de l’est de l’Europe) et on les a relâchées dans les Pyrénées où il restait deux mâles.

Pour certains animaux qui n’existent plus à l’état sauvage, on peut essayer d’en élever en captivité (dans des parcs animaliers par exemple), pour essayer de réintroduire l’espèce dans la nature. C’est ce qui s’est passé avec les bisons d’Europe, qui avaient disparu à l’état sauvage dans les années 1920. Il en survivait uniquement dans les parcs animaliers. Ceux-ci en ont élevé. Puis, en 1952, des bisons d’Europe ont pu retourner à l’état sauvage en Pologne (pays de l’est de l’Europe).

Le parc animalier du Domaine des Grottes de Han-sur-Lesse (province de Namur), par exemple, élève des bisons d’Europe mais aussi des aurochs, des chevaux (chevaux de Przewalski, tarpans) pour les réintroduire dans la nature.

Toutes ces mesures ne permettent pas toujours de sauver les espèces. On ne peut pas créer des réserves naturelles partout et même dans ces zones protégées, les animaux ne sont pas toujours à l’abri des problèmes comme la pollution, le braconnage (chasse illégale). Les règlements sont difficiles à appliquer sur le terrain et ne sont pas toujours respectés. Enfin, les réintroductions dans la nature coûtent cher et ne réussissent pas toujours.