C’est en 2011 que Badr Achab arrive en Belgique. Né dans une famille de quatre enfants, son histoire a commencé à Tanger, au Maroc (nord-ouest de l’Afrique). «C’est maman qui nous a encouragés à faire du sport. J’ai commencé le taekwondo à l’âge de trois ans. J’étais un bébé avec un lange et je frappais déjà partout (rires).»

Son frère Jaouad Achab est champion du monde, double champion d’Europe… «On s’entraîne ensemble. Il a rejoint la fédération flamande de taekwondo. Je l’ai suivi. Il a neuf ans de plus que moi. Il est un peu mon modèle aussi pour les études. Je vais faire comme lui, éducateur sportif. On s’entraîne à Wilrijk (Anvers).»

Badr Achab, lui aussi, fait un sacré parcours en taekwondo. En avril dernier, il a remporté la médaille de bronze au championnat du monde junior. Ce n’était jamais arrivé en Belgique! « Je suis allé jusqu’en demi-finale et là, la malchance a joué un peu puisque j’ai perdu 14-13 contre un athlète iranien. Il a gagné en toute fin de match alors que je menais.»

Un combat de taekwondo dure trois rounds de deux minutes séparés d’une minute de pause. Celui qui a le plus de points au terme du combat remporte la partie. Quand il y a 12 points d’écart entre les deux compétiteurs à l’issue du deuxième round et/ou à tout moment dans le troisième, l’arbitre arrête le combat et déclare le vainqueur par écart de points.

Comment marque-t-on les points?

L’athlète gagne un point en touchant son adversaire au tronc (plastron) et à la tête. Il peut le faire en utilisant les pieds pour marquer des points à la tête ou au tronc, et le poing pour marquer uniquement au plastron.

Badr vient de passer en senior. Son classement a donc changé. Au niveau international, il est 60e dans la catégorie des moins de 74 kg. Par contre au niveau belge, il n’a aucun concurrent.

Badr participe à beaucoup de compétitions à l’étranger. «Je voyage beaucoup, je vais partout! Et aller aux JO de la Jeunesse en Argentine début octobre, c’est un rêve. Beaucoup d’athlètes espèrent y aller et je suis vraiment heureux de m’être qualifié. Aucune peur, aucun stress, j’y vais pour gagner. Je m’entraîne à fond, matin et soir. Et je serai sur place le 1er octobre. Je sais qu’il faudra être très bien mentalement, très concentré car sinon, on peut perdre à chaque moment.»