Depuis la mi-septembre, on sait que la peste porcine africaine (PPA) est arrivée en Wallonie. Depuis lors, 30 sangliers ont été trouvés morts dans une forêt en province de Luxembourg. Et, parmi ces 30 cadavres, 15 étaient positifs (infectés). Le virus était présent dans les pays de l’Est depuis plusieurs années.

Depuis que l’on a découvert ces cadavres de sangliers en Wallonie, treize pays ont décidé de suspendre leurs importations de porcs belges, autrement dit, de cesser d’acheter des porcs dans notre pays.

Car si le virus ne se transmet pas à l’homme, il contamine sangliers et porcs. Et une fois infectés, impossible de manger leur viande. Des mesures ont été prises rapidement pour sécuriser la zone où l’on a trouvé les cadavres de sangliers. Personne ne peut plus pénétrer dans cette vaste zone boisée du sud du pays et l’on envisage de la clôturer.

Mais, à cet endroit, il y a 58 exploitations (élevages) de porcs. Le ministre fédéral de l’Agriculture Denis Ducarme a donc décidé de faire abattre les 4 000 porcs qui se trouvent dans cette zone infectée. Une décision que les agriculteurs ont eu du mal à comprendre puisque les sangliers n’étaient pas concernés par cette mesure d’abattage au départ, alors que ce sont eux les porteurs du virus.

Leur mécontentement semble avoir été entendu car dès que l’abattage des porcs au sein de la zone sécurisée aura été acté par arrêté ministériel (quand les ministres auront donné leur accord), les sangliers présents dans cette zone seront également abattus.