Pour Françoise Vanheule, la directrice des écoles communales de Temploux et de Flawinne, dans la région de Namur, la journée à l’école démarre à 7 h 45. «Je commence par un contact avec ma secrétaire pour mettre au point la journée.»

Devant son ordinateur, elle lit les messages reçus et ouvre le courrier.

Mais qui vous écrit?

«Des parents, des enseignants, le pouvoir organisateur (l’autorité qui organise les deux écoles et à qui elle doit rendre des comptes).» Dans le flot des mails, il y a aussi des messages qui proposent des projets (sportifs ou autres), une méthode pédagogique (d’enseignement),… Françoise Vanheule doit aussi se plonger dans les circulaires. «Ce sont des informations envoyées par le ministère de l’Enseignement (l’administration qui le gère). Il y a, par exemple, une circulaire ‘organisation de l’enseignement fondamental’. Tout y est précisé: les horaires, les cours spéciaux, les cours d’éducation physique, de religion, de morale, de philosophie et citoyenneté,… Je vais souvent la lire et me tenir au courant car il y a des changements.»

Et l’après-midi?

«J’ai des réunions avec les enseignants, à Temploux et à Flawinne. Mais il y a aussi le travail du personnel d’entretien, de la cuisine, de la surveillante,… Sur une journée, il y a bien plus de dix personnes qui frappent à ma porte!»

La rentrée

La directrice devra calculer le nombre d’élèves dans chacune des deux écoles. Car c’est ce nombre qui détermine le nombre d’enseignants. Si l’école peut engager un professeur supplémentaire, c’est le pouvoir organisateur qui s’en chargera mais la directrice pourra donner son avis. Jusqu’à présent, il y a assez d’élèves pour qu’elle-même puisse être directrice à temps plein. «Mais si on avait une chute du nombre d’élèves, je devrais alors reprendre aussi une classe et faire le travail d’enseignante.»

Connaissez-vous tous les élèves?

«Je passe chaque jour en maternelle, je m’assieds parfois près d’eux à midi, je vois les élèves de primaire le matin. Quand ils viennent dans mon bureau, ils savent que je suis quelqu’un qui discute avant de punir. Je fais un conseil d’école chaque mois au cours duquel les élèves s’expriment.»

Un souvenir marrant?

Un enfant de trois ans m’a dit en passant devant mon bureau: «Elle est belle ta chambre, il est où ton lit?» J’ai aussi eu des demandes étonnantes de parents: des garderies le samedi et le dimanche et des plats chinois pour le temps de midi!