Le 23 juin, une maman donne l’alerte: son fils n’est pas rentré de l’entraînement de foot. Rapidement, dans cette région du nord de la Thaïlande (Asie), on réalise que toute l’équipe des Sangliers sauvages a disparu. Le soir, les vélos et les sacs des enfants sont découverts devant l’entrée d’une grotte. Les 12 jeunes de 12 à 16 ans et leur entraîneur sont à l’intérieur, sans doute perdus.

Dès le lendemain, les recherches commencent dans le labyrinthe de galeries et de salles. Les jours passent… Les fortes pluies compliquent le travail: certains endroits dans la grotte sont inondés sous plusieurs mètres d’eau et il faut même plonger dans des boyaux (passages qui ressemblent vaguement à des tuyaux tordus) totalement immergés (remplis d’eau). De plus, le courant (vitesse de l’eau) est fort.

Au fil des jours, des plongeurs étrangers rejoignent les secouristes de la Marine (armée de la mer) thaïlandaise.

Finalement, au bout de neuf jours, des plongeurs britanniques trouvent le groupe à 4 km de l’entrée de la grotte, sur une sorte de terrasse surélevée.

Une opération délicate

Les sauveteurs se demandent alors comment sortir le groupe. Les jeunes ne savent pas nager. Ils sont fatigués et n’ont plus mangé depuis dix jours. Même si l’armée thaïlandaise pompe des milliers de litres d’eau, la pluie continue à tomber et à faire monter le niveau dans la grotte.

On essaie donc de percer la roche, sans succès. Les plongeurs portent de la nourriture et des boissons aux enfants. Ils installent un tuyau de plusieurs kilomètres de long pour apporter de l’oxygène (gaz nécessaire pour respirer et vivre) dans la salle où sont réfugiés les jeunes. Cela prend du temps. Pour chaque aller-retour, les plongeurs ont besoin de 11 heures. C’est une opération risquée; d’ailleurs, un plongeur secouriste est mort.

Enfin, le 8 juillet, la pluie se calme. Les plongeurs commencent à évacuer les enfants. Ils les aident à se faufiler dans des passages étroits sous eau, en suivant une corde, avec des bonbonnes à oxygène pour respirer. Peu à peu, en trois jours, les jeunes et leur entraîneur sont ramenés à la surface. Ils sont emmenés à l’hôpital, où ils sont examinés et soignés. Pendant plusieurs jours, ils doivent porter des lunettes noires, le temps que leurs yeux se réhabituent progressivement à la lumière.

Tout est bien qui finit bien pour ces jeunes. Mais cette histoire rappelle qu’il est dangereux d’explorer une grotte sans guide ou sans spéléologue (spécialiste des grottes).