Depuis 1974, l’équipe nationale qui remporte la finale du Mondial gagne le trophée de la coupe du monde de la FIFA. Elle peut le garder pendant quatre ans jusqu’à la compétition suivante, le transporter et l’exposer au public. L’Allemagne est le dernier vainqueur à en avoir profité.

Six kilos d’or

Cet objet de 38 cm de haut a été dessiné et créé en 1971 par Silvio Gazzaniga (voir photo), un sculpteur qui travaillait chez Bertoni, une entreprise à Paderno Dugnano (à 15 km au nord de Milan, en Italie). Il est composé de six kilos d’or massif (qui n’est pas creux) et de malachite (pierre d’un beau vert vif).

Au départ, Silvio Gazzaniga voulait que le haut du trophée ait la forme d’un ballon mais le père de l’actuelle directrice de l’entreprise, Giorgio Losa, lui a proposé de mettre un globe terrestre à la place. C’est pour cette raison que le trophée représente deux sportifs soulevant la planète Terre.

À l’approche de chaque Mondial, la coupe, dont la FIFA reste l’unique propriétaire, revient dans l’atelier où elle a été conçue pour être restaurée (réparée) par des ouvriers spécialisés. La directrice, Valentina Losa, explique qu’en 2006, «les Italiens l’ont vraiment bien fêtée». Un morceau de la base du trophée a dû être recollé.

Un vernis qui protège

En plus de la coupe originale, la société fabrique tous les quatre ans une réplique (copie) que les anciens vainqueurs peuvent conserver. Elle n’est pas en or massif mais en laiton (mélange de métaux de couleur dorée). En revanche, elle est plongée dans un bain d’or qui la recouvre. Les spécialistes ajoutent ensuite un vernis qui la protège du froid et du chaud et lui permet de garder son aspect pendant dix ans.