Le mot escrime vient de l’ancien français «escremie» qui signifiait «lutte au bâton ou à l’épée». Jusqu’au XVe siècle, cette activité est une technique de combat pouvant gravement blesser les participants, et même entraîner la mort. Ces risques disparaissent à l’apparition du fleuret, l’arme d’entraînement et d’étude de l’escrime. La pointe est protégée par un bouton autrefois appelé «fleur de laine», ce qui explique son nom. L’escrime devient alors un sport qui oppose deux escrimeurs sans violence et intègre la liste des disciplines olympiques lors des Jeux d’Athènes en 1896. Pour gagner, le but est de toucher l’adversaire sans se faire toucher en utilisant trois armes: le fleuret, l’épée dont la pointe n’est plus coupante et le sabre dont l’extrémité de la lame est recroquevillée (repliée).

Les deux joueurs se saluent au début et à la fin de la rencontre. En fonction de l’arme qu’ils utilisent, ils doivent toucher différentes parties du corps pour marquer des points. Au fleuret, il faut viser le torse. À l’épée, le corps entier peut être atteint. Au sabre, la pointe et le tranchant (côté) doivent toucher le torse, la tête ou les bras. Une touche rapporte un point. Si l’un des deux compétiteurs sort de la piste, l’adversaire obtient un point. Un appareil électronique enregistre les touches et affiche les points. Une lampe de couleur verte ou rouge s’allume lorsqu’une touche est bonne. Le premier qui marque 15 points remporte la victoire.

La stratégie adoptée par les joueurs peut être comparée au jeu pierre-papier-ciseaux, mais en plus complexe. Il faut être capable d’anticiper les actions de l’autre. La rapidité et la précision sont également indispensables.

Un champion belge

Les championnats du monde cadets (entre 15 et 17 ans) et juniors (entre 18 et 20 ans) se tiennent jusqu’à ce lundi en Italie. Au moment de rédiger cet article, deux Belges sont dans le top 8 du classement général. La cadette, Axelle Wasiak, est 5e à l’épée et Neisser Loyola, qui a récemment remporté la coupe du monde juniors, 7e également à l’épée. Pour suivre la compétition, rendez-vous sur le site de la Fédération internationale d’escrime.

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