Souvenez-vous, le 23 juin 2016, les Britanniques (habitants du Royaume-Uni) ont voté pour la sortie de leur État de l’Union européenne. Il a été décidé que, dès mars 2019, le Royaume-Uni ne fera plus partie de l’Union européenne (UE).

Comme vous le voyez sur la carte, le Royaume-Uni comprend la Grande-Bretagne (l’Angleterre, le pays de Galles et l’Écosse) et l’Irlande du Nord. Mais il y a aussi la république d’Irlande (Eire), cette partie d’Irlande qui est un État indépendant depuis 1937. Autrement dit, il y a deux Irlande alors qu’il s’agit d’une seule île.

Quand le Royaume-Uni aura quitté l’Union européenne, en emmenant donc avec lui l’Irlande du Nord, il faudra remettre une frontière avec l’Irlande (Eire) qui, elle, restera dans l’Union européenne. Mais les discussions coincent à ce niveau-là. Le Royaume-Uni ne veut pas d’une frontière «en dur» entre l’Irlande du Nord et la République d’Irlande.

Pourquoi pas une frontière «en dur»?

Pour le moment, la séparation entre l’Irlande du Nord et l’Irlande ne se voit pas sur le terrain. 30 000 Irlandais vont chaque jour travailler d’un côté ou de l’autre, sans passer ni barrière, ni contrôle. C’est d’ailleurs ce qui a été voulu par l’accord de paix signé en 1998 après de longues années de violence.

Le Royaume-Uni veut respecter cet accord de paix. En tout cas, Theresa May s’est engagée à ne pas réinstaurer de frontière physique sur l’île d’Irlande. Mais est-ce possible? En quittant l’UE, le Royaume-Uni s’expose à des contrôles aux frontières, y compris celles qui concernent l’Irlande du Nord! Ces 17 et 18 octobre se tient un conseil européen (qui réunit les dirigeants des pays membres de l’UE afin de définir les priorités politiques de l’UE). Au menu, il y aura le Brexit (mot qui mélange british, britannique, et exit, sortie). À cette occasion, la Première ministre britannique, Theresa May (voir photo), aurait voulu proposer un «arrangement douanier provisoire» entre le Royaume-Uni et l’UE.

Mais à l’heure où nous écrivons le mercredi 17 octobre, le doute grandit. Un accord est-il possible à ce stade quand on voit que les avis sont aussi différents?