C’est au nord de Paris, dans un wagon de chemin de fer installé à Rethondes dans la forêt de Compiègne, que l’Allemagne signe le 11 novembre 1918 l’armistice, l’arrêt des combats. Et en effet, cinq heures après cette signature, les hostilités (opérations de guerre) s’arrêtent.

Mais la paix en tant que telle est signée plus tard à Versailles (France) le 28 juin 1919. Il faudra en effet plus de sept mois aux pays vainqueurs pour réussir à se mettre d’accord. Certains pays pensent que, pour garantir la paix, il faut mettre l’Allemagne à genoux. D’autres soutiennent qu’il vaut mieux quand même garder un équilibre entre les pays. De ces longues discussions naît un traité très dur qui va être imposé à l’Allemagne. Ce pays est démilitarisé, son armée est réduite à 100 000 hommes, la flotte, l’aviation et l’artillerie subissent de sévères restrictions d’effectifs. Il est obligé de payer des réparations dont le montant est fixé à 132 milliards de marks (monnaie allemande), une somme considérable. Il perd un septième de son territoire. L’Alsace et la Lorraine annexées en 1870 sont rendues à la France. La Belgique reçoit les cantons d’Eupen, de Malmedy et de Saint-Vith. L’Allemagne perd toutes ses colonies et le Ruanda-Urundi (aujourd’hui Rwanda et Burundi) est confié à la Belgique. D’autres traités de paix seront signés par la suite avec les pays alliés de l’Allemagne c’est-à-dire l’Autriche-Hongrie, la Turquie et la Bulgarie.

L’Europe est redessinée

Les empires austro-hongrois, ottoman et russe disparaissent. Ils sont remplacés par de nouveaux États. Le but? Donner un territoire à chaque peuple ou nation. Mais les tensions surgissent vite. L’Allemagne se sent humiliée et ne va aspirer qu’à la revanche. Cela conduira, par l’action d’Adolf Hitler, à la Seconde Guerre mondiale. Et la Société des Nations, fondée en 1920 pour assurer la paix en Europe, échouera dans sa mission.