En France, en Italie, en Allemagne, mais aussi aux Pays-Bas et en Belgique… Un peu partout en Europe, les agriculteurs sont en colère et le font savoir en multipliant les manifestations et actions en tout genre. Sur les routes belges, des centaines de tracteurs ont bloqué la circulation…

Les agriculteurs ont prévenu : ils ne cesseront leurs actions que lorsqu’ils auront été entendus… Mais que réclament-ils au juste ? Pourquoi une telle colère du monde agricole ?

+ LIRE AUSSI| D’où vient la nourriture qui se trouve dans notre assiette

La faute à l’Europe ?

Les revendications des agriculteurs belges ne sont pas forcément les mêmes que celles de leurs voisins. Un point commun peut toutefois être noté : la grogne des agriculteurs n’est pas seulement dirigée vers les politiques de leur pays d’origine, mais bien davantage vers l’Europe. Selon eux, elle leur impose des règles injustes, absurdes et trop exigeantes.

Face à la problématique du réchauffement climatique, mais aussi du déclin de la biodiversité, il est indispensable de faire des efforts pour réduire l’impact de l’activité humaine sur l’environnement, y compris dans le secteur agricole.

Mais pour une grande partie des agriculteurs, dont les revenus (l’argent qu’ils gagnent tous les mois) sont très faibles et qui font de plus en plus face à des événements climatiques extrêmes, ces nouvelles réglementations qui visent à « verdir » le monde agricole européen sont beaucoup trop coûteuses. Aussi, les investissements nécessaires à leur « transition écologique » pourraient mener nombre d’entre eux à la ruine. Ils se plaignent également de l’inapplicabilité de certaines mesures qui ne tiennent compte ni des conditions météo ni de la réalité.

Parmi leurs revendications, citons aussi l’aspect administratif (toute la paperasse à remplir) qui devient de plus en plus lourd à gérer et qu’ils voudraient voir allégé ; ainsi que les prix de vente très bas des produits alimentaires venus de l’étranger qui ne sont pas soumis aux mêmes normes européennes…