Avec l’arrivée de l’hiver et les températures qui baissent, tu as peut-être déjà croisé l’un ou l’autre camion en train de déverser du sel sur les routes. Le sel permet de lutter contre la neige et le verglas. Grâce à lui, les routes ne se transforment pas en patinoire géante pour les automobilistes. Mais comment cela se fait-il ? On t’explique !

Fusion de l’eau

L’explication se résume en un concept: la fusion de l’eau, soit la température à partir de laquelle l’eau passe de l’état liquide à l’état solide. Cette transformation se fait à O°C. À cette température, l’eau devient de la glace. Ce seuil de O°C vaut pour une eau pure, une eau qui ne contient rien d’autre.

C’est là qu’intervient le chlorure de sodium, le sel que l’on épand sur les routes ! Oui, il s’agit bien du même sel que celui que tu as dans ta cuisine. Quand on mélange du sel à de l’eau, les deux atomes qui composent le sel (le sodium et le chlore) vont se séparer. Cela va changer les propriétés de l’eau. Le sel va faire chuter la température de fusion de l’eau. Conséquence: elle gèlera à des températures inférieures à 0°C, faisant repasser la glace présente sur les routes d’un état solide à un état liquide.

Plus il y a de sel, moins ça gèle

Plus on ajoute de sel, plus le point de fusion descend en dessous de zéro. Avec 3 % de sel, comme dans la mer, l’eau gèle vers -1,8 °C. Avec 20 % de sel, elle gèle à -16,2 °C.

Mais il y a une limite ! Cela ne sert à rien d’ajouter plus de 23% de sel à l’eau. À partir de ce pourcentage, les cristaux de sel ajoutés restent solides sans pour autant abaisser le point de fusion de l’eau. Aussi, s’il fait une température inférieure à – 21°C, on a beau mettre du sel, la glace ne fondra pas. Eh oui, les réactions chimiques, aussi, ont leur limite…

Comment faire alors ? D’autres sels sont utilisés comme le chlorure de calcium. D’autres techniques consistent également à épandre du sable au lieu du sel. Évidemment, ces procédés ne sont pas sans conséquence pour l’environnement.