« Les enfants aiment créer des armures en cuir, explique Nils Vanden Eede, de l’ASBL EntreMonde.  Mais on peut aussi fabriquer des ceintures, des sacs, des vestes, des pochettes, des bandeaux, des bracelets, des étuis,… »

Le cuir est un matériau préparé à partir de la peau d’un animal. En tannant celle-ci, on la débarrasse des poils et autres résidus mais, surtout, on la déshydrate pour en faire une matière très résistante.  

Le repoussage du cuir : un travail précis

Après avoir découpé la forme de sa pièce dans le cuir, chaque enfant se sert de matoirs (outils en métal permettant d’imprimer un motif dans du cuir au moyen d’un marteau ou d’une presse) pour la décorer.

Cette technique de travail du cuir est appelée le repoussage du cuir, il s’agit de l’écrasement des fibres du cuir afin d’y imprimer un motif. Les cuirs pour repoussage ont la particularité d’avoir tous subi un processus de tannage végétal (à base d’écorces d’arbre, par exemple), par opposition au tannage minéral. Ils n’ont aucune couche de finition, laissant ainsi pénétrer l’eau (élément indispensable pour le repoussage).

Imouka, 11 ans, a teint et sculpté un dragon sur un brassard. Avant le  brassard, il avait réalisé une spalière (une pièce d’armure protégeant l’épaule).

Le cuir fait 3 ou 4 mm. Les enfants font des patrons (modèles) sur du cuir imprimé (de l’imitation). « De la vraie peau de serpent ou de crocodile, on n’en utilise pas, explique Nils. Car il faudrait compter 500 euros pour un demi mètre carré. »

Les différents types de cuir intéressent les enfants qui apprennent à les reconnaître visuellement et au toucher.

Le plaisir de l’escrime ludique avec des armures en cuir

Équipés de leurs spalières et protections diverses, les enfants apprennent aussi l’escrime ludique (qui mêle l’apprentissage de l’histoire et du combat pratiqué au Moyen Âge, le tout avec des armes en mousse). Sympa, non ?