Aujourd’hui, on fait beaucoup de choses sur Internet. Payer un billet de train, prendre rendez-vous chez le médecin, faire une opération bancaire, etc., à l’heure actuelle, toutes ces actions peuvent se faire (quand ce n’est pas la seule option) avec Internet, via un smartphone, une tablette ou un ordinateur. Nous vivons dans un monde de plus en plus digitalisé. Depuis la crise du Covid, le phénomène s’est amplifié. Il y a eu un boost des services en ligne pour éviter les contacts physiques. Un système que les entreprises continuent d’utiliser depuis.

Mais nous ne sommes pas tous égaux face à cette digitalisation de la société. Selon Unia, service public qui se bat contre la discrimination, et le service de lutte contre la pauvreté, il existe ce qu’on appelle une « fracture numérique ».

C’est quoi, la fracture numérique ?

Certaines personnes n’ont pas les moyens d’acheter un ordinateur ou un téléphone, ou ne disposent pas d’accès à Internet. D’autres n’ont pas toutes les compétences nécessaires pour s’en servir, comme les personnes âgées ou en situation de handicap.

Le problème, c’est qu’il y a beaucoup de services qui sont digitalisés. Il y a de moins en moins de guichets pour renseigner les personnes qui n’ont pas accès au digital. Elles ne sont pas informées des nouveautés et des offres qui se font, pour la plupart, en ligne. Il y a moins de services personnalisés. Les utilisateurs déconnectés n’ont plus l’opportunité d’être au courant des informations et des offres. La connexion Internet est parfois nécessaire pour remplir des formalités obligatoires, comme demander un document à la commune, par exemple.

La fracture numérique, c’est l’inégalité face à l’accès et la maîtrise des outils numériques. Il y a en Belgique, selon Unia et le service de lutte contre la pauvreté, une personne sur deux qui se retrouve en vulnérabilité numérique. C’est-à-dire qui n’utilise pas du tout les outils digitaux ou qui en a de faibles compétences.

Vers une égalité numérique

Face à ces difficultés, Unia propose quelques recommandations. Il faudrait, dans un premier temps, trouver des alternatives qui ne nécessitent pas un accès digital, comme revenir à des guichets avec du personnel. Il faudrait mettre à disposition de ceux qui en ont besoin, des outils numériques, l’accès à Internet et des formations pour les utiliser. Unia fait appel aux politiques pour que l’ensemble de la population ait accès aux mêmes services.