Après six semaines de combats extrêmement violents, l’Azerbaïdjan et l’Arménie ont signé un accord sous la direction de la Russie. Les deux États ont déposé les armes. La Russie va envoyer plus de 2000 soldats pour sécuriser la région. La Turquie prévoit d’envoyer, elle aussi, des militaires pour vérifier si le cessez-le-feu est respecté.

Colère et déception

Beaucoup d’Arméniens sont déçus ou en colère à cause de cet accord entré en vigueur (appliqué depuis) le 10 novembre.

L’Arménie perd en effet des territoires qu’elle avait «gagnés» lors de la guerre qui a eu lieu dans la région dans les années 1990. Environ deux tiers du Haut-Karabakh, mais aussi des districts (zones administratives) voisins retournent sous contrôle de l’Azerbaïdjan.

Les Arméniens qui vivent dans ces territoires doivent les quitter. Ils vident leur habitation et emportent ce qu’ils peuvent pour rejoindre l’Arménie. Souvent, pour ne pas laisser leur maison aux Azerbaïdjanais, ils y mettent le feu en partant! Il y a 26 ans, c’était les Azerbaïdjanais qui avaient dû fuir.

En Arménie, les tensions sont vives. Certains sont furieux contre le Premier ministre, qu’ils qualifient de traître.