Le Programme alimentaire mondial (PAM) s’est vu décerner le Prix Nobel de la paix 2020.

Chaque année, depuis 1901, ce prix récompense une contribution importante pour la paix. Le PAM est récompensé pour «ses efforts de lutte contre la faim, pour sa contribution à l’amélioration des conditions de paix dans les zones touchées par les conflits et pour avoir joué un rôle moteur dans les efforts visant à empêcher l’utilisation de la faim comme arme de guerre».

C’est la douzième fois depuis la naissance de l’ONU, en 1945, que le prix Nobel de la paix est attribué à une de ses institutions ou une personne lui étant rattachée.

Contre la faim et pour la paix

Selon le PAM, 690 millions de personnes, soit une personne sur onze, souffraient de sous-alimentation chronique (qui dure) dans le monde en 2019. Pour cette même année, le PAM dit avoir distribué 15 milliards de rations alimentaires et assisté 97 millions de personnes dans 88 pays. Ce qui est en même temps énorme et insuffisant.

Selon le directeur du PAM, «le seul moyen d’en terminer avec la faim, c’est de mettre fin aux conflits». Car la guerre et la faim sont bel et bien liées. La guerre peut être à la fois la cause et la conséquence de la faim: on se bat parce qu’on manque de nourriture ou alors on manque de nourriture à cause de la situation de conflits dans laquelle on vit. Le nombre de personnes sous alimentées est plus important dans les pays en guerre.

Lutter contre la faim, c’est donc aussi lutter pour la paix dans le monde.