En principe, les courses automobiles (formule 1, rallyes…) sont mixtes. Cela signifie que les femmes et les hommes peuvent participer aux mêmes épreuves. Pourtant, en réalité, le sport automobile est largement dominé par les hommes. Peu de femmes pilotes atteignent le haut niveau comme la formule 1 ou encore le championnat du monde des rallyes (WRC). Depuis 1950, seulement deux femmes pilotes (deux Italiennes) ont pris le départ d’un Grand Prix.
100% féminin
La fédération internationale de l’automobile (FIA) lance cette année un nouveau championnat réservé aux femmes pilotes, appelé W Series (W, c’est la première lettre de women qui signifie femmes en anglais). Le but? Renforcer la présence des femmes dans le sport automobile et leur permettre d’accéder (arriver) au plus haut niveau comme la formule 1.
Dix-huit femmes pilotes ont été sélectionnées pour participer au nouveau championnat. Les participantes ne doivent payer aucun droit d’entrée (une somme d’argent) pour concourir. Elles conduiront toutes le même modèle de voiture: une monoplace (voiture à une place) de type formule 3 construite par le fabricant italien Tatuus.
Le championnat 2019 comporte six courses (voir encadré). Les premières épreuves ont lieu les 3 et 4 mai sur le circuit d’Hockenheim en Allemagne. Des primes d’un total d’1,3 million d’euros récompenseront les pilotes. La championne empochera environ 446 000€.
Une bonne idée?
Ce nouveau championnat bénéficie du soutien de grands noms de la formule 1, comme l’ancien pilote britannique David Coulthard ou le directeur technique de Red Bull, Adrian Newey. Beaucoup de femmes pilotes voient aussi dans ce championnat une chance de progresser.
Souvent, les femmes ont du mal à dépasser le niveau de la formule 3, pas par manque de talent par rapport aux hommes, mais par manque de budget (d’argent).
Les sponsors (ceux qui financent un sportif pour faire leur publicité, par exemple) soutiennent plus facilement les hommes que les femmes. Alors, si des femmes pilotes peuvent engranger de l’expérience et gagner de l’argent dans un championnat qui leur est réservé, elles seront mieux armées pour dépasser le niveau de la formule 3.
Le nouveau championnat est critiqué par certaines femmes pilotes car pour elles, rassembler les femmes dans un championnat est une discrimination (le fait de faire une différence) faite aux femmes. Elles pensent que plus de femmes pilotes atteindraient le haut niveau du sport automobile si elles étaient soutenues et aidées à égalité avec les hommes.
En attendant, ce nouveau championnat donne la possibilité à 18 femmes pilotes de vivre leur rêve et de faire de la course automobile. Certaines vont-elles un jour courir en formule 1 avec les hommes? On verra.
