Dans le JDE de cette semaine, découvre l’interview intégrale de Rachel Rosenkrantz. Cette Française de 42 ans vit depuis des années dans le Nord-Est des États-Unis, à Providence. Si elle a appris l’architecture d’intérieur à Paris, c’est aux
États-Unis, qu’elle s’est formée à la lutherie, l’activité de fabrication des instruments de musique.

Dans ces guitares, tout ne peut pas être en mousse de champignon. Quels autres matériaux sont utilisés (cordes, séparations sur le manche…)? 

On trouve des parties solides en papier recyclé et collé par couche qui sont dures comme du bois (le manche et la coque externe), mais on trouve aussi des cosses de maïs séchées mélangées au champignon dans le moule pour donner plus de solidité, pour que ce ne soit pas que mousseux.

Quels sont vos difficultés et espoirs par rapport à la création et à la fabrication de ces guitares? 

Même si les gens aiment beaucoup l’idée d’une guitare en champignon, je ne sais pas s’ils sont vraiment prêts à sauter le pas, c’est encore un peu trop bizarre pour certains. Je pense que ça va bientôt changer. Un de mes espoirs serait de voir plus de guitares écologiques, que cela devienne plus la norme, que nos forêts puissent souffler un peu.

En vendez-vous en Europe ? Une telle guitare coûte combien?

Oui je vends aussi en Europe, et partout dans le monde. Le prix change dernièrement car je modifie mon mode de production pour être plus rapide. La fabrication de la première guitare en champignon a pris un an, car il y avait énormément d’aspects à tester et refaire. Maintenant ça me prend 2 mois, ce qui va réduire le coût.

Quel est le son de cette guitare?

Voici une présentation d’un des instruments fabriqués par Rachel.

Merci à Autodesk pour la vidéo qui montre le travail de Rachel Rosenkrantz.