Le syndrome de la cabane, ou encore de l’escargot, est un état émotionnel qui caractérise la peur de sortir de chez soi après une longue période d’enfermement. Si ce syndrome n’est pas nouveau, il est particulièrement d’actualité en pleine crise de coronavirus, à l’heure où les pays entament progressivement leur déconfinement.

Bien sûr, pour beaucoup de personnes, le déconfinement est synonyme de liberté. Elles ont hâte de pouvoir bientôt sortir à nouveau de chez elles comme bon leur semble, revoir leur famille, leurs amis… Pour d’autres, par contre, ce déconfinement peut créer de la peur.

Un syndrome qui date

Le syndrome de la cabane a été évoqué pour la première fois en 1900. À cette époque, les chasseurs et chercheurs d’or aux États-Unis (Amérique) restaient seuls pendant de longs mois dans des cabanes pour faire leur travail. À la fin, ils pouvaient ne plus avoir envie de sortir.

À cause de l’isolement, ces personnes avaient développé une peur de retourner dans la société et une méfiance vis-à-vis des autres. Ils étaient aussi beaucoup plus stressés et angoissés. On a remarqué que les gardiens de phare, par exemple, éloignés de tous pendant longtemps, présentaient parfois ces symptômes (signes du syndrome).

Confinés pendant plus de deux mois à cause du coronavirus, certains peuvent ressentir ce drôle d’état émotionnel. Qui n’est pas une maladie! Le syndrome de la cabane ne fait «que passer» si on décide de s’en occuper.

Pourquoi ressent-on cette peur?

Le confinement qui a été mis en place dès le 18 mars a été un choc. Comme pour tout le monde, cette situation a été un changement très important dans notre vie. Les autorités nous ont répété, encore et encore, que notre meilleure arme pour vaincre le coronavirus était de rester chez soi.

Notre maison est donc devenue comme un abri, une cabane dans laquelle on pouvait se protéger des agressions extérieures, des dangers de la maladie. Nous avons été obligés d’adapter notre mode de vie. Avec le déconfinement, il faut perdre une partie de ces habitudes que nous avons mises en place et réapprendre à vivre «presque comme avant». Ce nouveau changement peut engendrer (créer) de la peur et des angoisses. On peut ne pas avoir envie de sortir car on a peur d’être malade, ou que les autres nous contaminent. Ce syndrome de la cabane peut toucher tout le monde, petits et grands. Les symptômes peuvent être plus ou moins importants selon les personnes.

 

En savoir plus

Pour sortir de cet état émotionnel difficile à vivre, il faut faire les choses petit à petit. On a mis du temps à s’habituer au confinement, c’est la même chose pour le déconfinement.

On peut commencer par prévoir des sorties courtes à certains moments de la journée, pas trop loin de chez soi. En évitant les endroits où il y a plus de monde comme les magasins. Et puis, tout doucement, augmenter le temps que l’on passe dehors. Continuer à respecter les gestes barrières est aussi très rassurant.