«View from my window» signifie «vue depuis ma fenêtre» en anglais. C’est aussi, maintenant, et grâce à Barbara Duriau, un groupe Facebook qui réunit plus de 2 millions de personnes! Sur celui-ci, Barbara invite les gens du monde entier à poster une photo de la vue qu’ils ont depuis leur fenêtre, pendant le confinement.

Et la sauce a pris directement! Le 22 mars, elle crée le groupe Facebook «View from my window», en deux jours, des tonnes de photos lui arrivent déjà, de partout. Amérique, Océanie, Asie, Afrique, Europe, tous les continents sont représentés sur ce groupe.

Europe

Asie

Afrique

Des règles à respecter

Très vite, Barbara doit s’entourer d’une équipe pour gérer toutes ces photos. Et les commentaires qui vont avec.

Pour qu’une photo soit publiée, il faut respecter certaines conditions:

– Mentionner l’endroit où a été prise la photo

– La photo doit avoir été prise depuis une fenêtre

– Il ne peut pas y avoir de photos de personnes ou de selfies

– Il faut éviter le zoom

– Une seule photo par personne, une seule fois par jour

– Il faut que ce soit une photo récente

Forcément, quelqu’un doit bien vérifier que ces critères sont respectés! Mais avec le nombre de photos reçues, Barbara a été obligée de trouver des personnes pour l’aider.

Sous les photos publiées sur Facebook, tous les membres du groupe peuvent donner leur avis. Mais malheureusement, parfois, les échanges entre personnes dégénèrent. Des propos haineux ou racistes sont tenus, d’autres sont grossiers et s’insultent. Ce n’est pas le but du groupe. Barbara doit donc aussi veiller à surveiller les commentaires. Cela demande beaucoup de temps et d’énergie.

En quatre semaines à peine, le nombre de membres est passé de 60 à 2 millions. Depuis la création de «View from my window», 100 000 photos ont déjà été publiées. 300 000 sont encore en attente et doivent être validées avant publication. Barbara Duriau ne s’attendait vraiment pas à un tel engouement (enthousiasme).

Maintenant que le confinement s’assouplit progressivement (petit à petit) dans tous les pays, il risque d’y avoir moins de photos. Pas question pour Barbara cependant d’arrêter son projet en si bon chemin…

Une expo et un livre?

Ce que voudrait Barbara désormais, c’est récolter assez d’argent: 70 000 euros pour réaliser trois projets qui lui tiennent à cœur.

Le premier, est celui de monter une exposition itinérante (qui voyage à travers le monde) qui réunirait les meilleures photos reçues pendant ce confinement mondial. Barbara aimerait que l’exposition puisse passer par des endroits qui ont été pris en photos et ainsi permettre aux gens qui ont discuté virtuellement, de se rencontrer dans la «vraie vie».

Ensuite, elle aimerait publier un livre qui reprendrait des photos du groupe Facebook avec des témoignages et des citations pour les remettre en contexte (expliquer le moment où les photos ont été prises).

Enfin, Barbara rêve d’un site web qui réunirait toutes ces photos du projet «View from my window» avec une grande carte qui indiqueraient précisément l’endroit où elles ont été prises. Et pourquoi pas permettre de cette façon aux gens de communiquer entre eux, de partager des bonnes idées pour voyager, se loger à l’étranger…