Le 12 mai, la compagnie aérienne Brussels Airlines a annoncé qu’elle comptait restructurer (réorganiser) son entreprise, supprimer certaines destinations de voyage et réorganiser sa flotte en diminuant le nombre de ses avions. Un millier de travailleurs pourraient perdre leur emploi, ce qui représente un quart du personnel!

La compagnie n’était pas en très bonne situation sur le plan économique en début d’année. La faillite (le fait d’arrêter ses activités par manque d’argent) de l’organisateur de voyages Thomas Cook a été un coup dur pour Brussels Airlines, qui transportait beaucoup de voyageurs pour Thomas Cook. La crise du coronavirus, qui a cloué tous les avions au sol, rend les choses encore plus compliquées. Chaque jour sans pouvoir faire voler ses appareils, Brussels Airlines perd des centaines de milliers d’euros…

Mardi 12 mai, Brussels Airlines a annoncé vouloir licencier (renvoyer) 1000 employés. Des rencontres ont commencé avec les syndicats, qui représentent et défendent les travailleurs, pour tenter de faire baisser ce chiffre.

Une aide belge?

Si Brussels Airlines est née en Belgique sous le nom de Sabena, elle n’est plus du tout belge depuis 2017. Elle appartient à 100% à la compagnie aérienne allemande Lufthansa. Mais Brussels Airlines occupe toujours une place importante à l’aéroport de Zaventem (Bruxelles), notamment en terme d’emplois.

Lufthansa a donc contacté le gouvernement belge pour réclamer une aide, comme elle l’a fait avec les États allemand et autrichien. On parle de plus de 300 millions d’euros pour la Belgique. Le patron de la compagnie allemande vient ce vendredi à Bruxelles pour rencontrer notre gouvernement. Les discussions ne seront pas faciles. S’il injecte de l’argent dans Brussels Airlines, le gouvernement belge voudra sans doute avoir son mot à dire sur certains choix que Lufthansa fera pour la compagnie aérienne. Un exemple? Comme la demande est forte pour réduire la pollution responsable du réchauffement climatique, le gouvernement aura du mal à justifier qu’il verse beaucoup d’argent dans une compagnie aérienne très polluante. À moins qu’il n’annonce qu’il fera partie de l’organe de décision de Brussels Airlines et qu’il promet de prendre des mesures pour que les avions polluent moins. La Belgique pourrait donc, et c’est logique, mettre des conditions à l’octroi de cette aide. Lufthansa, de son côté, refuse que la Belgique vienne se mêler de la gestion de sa compagnie. Les négociations seront difficiles …