C’est après le tournage des images d’un film que l’on s’occupe du bruitage. «Une scène montre une personne avec un couteau. Il ne se passe rien mais, si vous ajoutez des bruits de pas, toute l’ambiance change! , explique Marie, une animatrice au Palace. Le son peut accentuer une émotion. On s’en sert pour renforcer une scène dans ce que l’on veut qu’elle dise.»
Pour entrer dans le vif du sujet, elle montre aux élèves l’interview d’un bruiteur. Pascal Mazière a plus de 25 ans d’expérience.
Il est entouré de vaisselle, de bijoux, de chaussures et d’objets plus insolites comme une agrafeuse, des entonnoirs… Son travail consiste à réaliser des sons particuliers et précis avec des accessoires qui n’ont rien à voir. Ainsi, pour reproduire le son de glaçons dans une boisson, il utilise des dés qu’il fait tourner dans un verre. Pour celui des sabots d’un cheval, il se met à quatre pattes avec, en mains, des entonnoirs qu’il fait claquer sur un sol recouvert de paille.
Passons à la pratique
Après avoir entendu Pascal Mazière, aucun des élèves de 1re secondaire du collège Roi Baudouin présents ne se déclare conquis par le métier. Quelques-uns toutefois aimeraient travailler dans le cinéma.
Marie les invite à découvrir tout le matériel qu’elle a apporté. Tambourin, couvercle de casserole, porte de meuble, feuille d’aluminium, coquillages… Chacun teste le son qu’il peut obtenir de ces objets.
Mais que donneraient ces sons dans un vrai film ? Marie leur propose Plane crazy, le premier dessin animé de Mickey Mouse produit par Walt Disney en 1928. Chacun propose un son, essaie, écoute, adapte… et surtout se met d’accord avec les autres.
D’essai en essai, la séquence animée s’habille de sons. On entend bien la manivelle tourner, l’avion décoller, la chute contre un arbre… Le résultat est assez bluffant (impressionnant). Les élèves sont impliqués, concentrés et conscients que le travail du bruitage ne s’improvise pas. Ça y est, la dernière prise est bonne. Une élève demande : «peut-on entendre la vraie bande-son du dessin animé?»
En quittant la salle, l’enthousiasme et la fierté sont visibles. C’est de toute évidence, un atelier réussi!
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