Pourquoi as-tu choisi de porter un masque de singe et pas un autre animal?

Je trouve que le singe est hyperintéressant parce que nos ancêtres étaient des singes. Ça pose la question d’où on vient et où on va.

Pourquoi as-tu mis un Z à la place du S à ton nom?

Je trouvais ça plus joli. C’est important d’avoir un nom qui est autre chose qu’un nom commun. Noise, en anglais, ça veut dire bruit. Avec un Z, ça devient un nom propre, ça devient mon nom de famille.

Quelle est ta chanson préférée dans celles que tu as faites et pourquoi?

Toutes les chansons me laissent des souvenirs différents… Je vais citer trois morceaux. Summer legend, parce qu’on a tourné le clip à Ibiza, c’était l’été, les vacances… Il y a Elektropical, en noir et blanc, un morceau sur Charleroi qui a bien fonctionné. Et il y a Ocean, parce que j’ai gagné le tube de l’année avec!

Est-ce que c’est toi qui chantes dans tes chansons?

Non, jamais. Je chante très mal. Donc je fais chanter des gens qui le font très bien. Moi, je donne les idées et je suis comme un cuisinier. Je prends les éléments et je dose, j’assemble…

As-tu besoin d’enfants pour ton prochain clip?

J’essaie de toujours en mettre dans mes clips parce que, pour moi, Kid Noize représente le personnage que je rêvais d’être quand j’étais enfant.

Comment as-tu percé dans la musique?

En tapant sur le clou. C’est une expression. Souvent, pour faire quelque chose, au début tu es motivé puis tu te rends compte que ce n’est pas si facile que ça. Et donc tu as tendance à te démoraliser et à arrêter. Moi, depuis mes 13 ans, je fais de la musique tous les jours parce que c’est ma passion. Je ne fais que ça. Et si quelque chose se passe mal, je décide de persévérer.

Qu’est-ce qui a changé depuis que tu es célèbre?

Je rencontre beaucoup de gens et je voyage. Pour moi, c’est très important. Quand on grandit, on apprend ce qui se passe en Belgique et dans le monde de notre point de vue. Quand on voyage, on se rend compte qu’il y a d’autres réalités, d’autres vies, des gens qui vivent avec d’autres cultures et c’est très important de les découvrir.

Si tu n’avais pas fait de la musique, qu’est-ce que tu aurais fait?

Je rêvais de faire de la bande dessinée. Je me suis rendu compte que c’était vraiment pas facile. Finalement, j’ai fait du graphisme et puis de la musique.

Fin janvier, tu lances une série de BD «Kid Noize»! Que raconte-t-elle?

En gros, ce que j’ai toujours eu envie de raconter dans mes chansons et mes clips. Ce sont des visions complémentaires qui racontent qui est Kid Noize, d’où il vient, où il va.

Il y a un message?

Oui. Le grand message, c’est la persévérance. Il faut croire en ses rêves, et avoir le droit de changer de rêve, aussi. Et comme je le disais aussi, avoir des amis, rencontrer des gens.

Il y a des boîtes dans l’histoire. Que représentent-elles?

Ces boîtes, c’est un peu la caisse de jouets qu’on met au grenier, quand on grandit, et qu’on retrouve plus tard, quand on est devenu adulte. Ce sont des souvenirs qui permettent de se reconnecter avec ses rêves d’enfant.