À quel âge avez-vous commencé le hockey ?

J’ai commencé à 5 ans. Mes parents jouaient au hockey, mes sœurs, mes cousins et cousines aussi. Donc, je n’ai pas eu trop le choix au début, mais j’ai tout de suite adoré.

Qu’est-ce qui vous plaît dans le hockey ?

Le fait que ce soit un sport d’équipe. J’aime bien me rendre utile pour les autres, qu’on me dise que j’ai bien joué, que j’ai aidé l’équipe à bien jouer ou à gagner, et que je peux compter sur les autres. J’aime bien l’esprit d’équipe, le fait de pouvoir célébrer ensemble.

Combien de fois par semaine vous entraînez-vous ?

Six jours sur sept. En général, on s’entraîne en équipe nationale du lundi au jeudi, dans notre centre d’entraînement à Anvers. Le reste de la semaine, en club. Je m’entraîne donc deux fois le lundi, deux fois le mardi, une fois le mercredi, deux fois le jeudi, une fois le vendredi et on a match le dimanche. Donc, samedi est mon seul jour de congé. Et dans les « grosses périodes », quand on approche des Jeux Olympiques, par exemple, on s’entraîne deux fois par jour et on n’a plus de congé.

Avez-vous un travail en dehors du hockey ?

En tant que joueur professionnel de l’équipe nationale, on reçoit un salaire, mais pas très élevé. Dans les clubs, les hockeyeurs ne sont en général pas payés. Moi, j’ai fait des études en ostéopathie mais, vu le programme des Red Lions, l’équipe nationale, c’est impossible de travailler en plus. Je coache tout de même une équipe dames dans mon club et je donne des présentations dans des entreprises.

Quels sacrifices avez-vous faits pour atteindre votre niveau actuel ?

J’en fais beaucoup, tout le temps. Je fais moins de sorties avec les amis que les autres. J’ai fait des études, mais j’ai dû décaler des examens et donc, au lieu d’avoir des temps libres, j’étudiais ou je passais mes examens. On a peu de temps pour soi, pour sa famille et ses amis. Après, mon plaisir, c’est de jouer au hockey, donc ça ne m’a jamais vraiment dérangé.

Quelle est la chose la plus importante dans un match, selon vous ?

Pour l’équipe, c’est de rester calme, faire confiance à tout le monde. On a tous des rôles et on doit faire confiance, ne pas essayer de faire à la place de l’autre même si on pense qu’il joue mal son rôle. Et au niveau du hockey, le plus important, c’est la technique de base : réussir ses contrôles, ses passes, savoir faire tous les styles de passes. Ne rien rater, en somme, ne jamais perdre la balle. Si vous voulez sauter les étapes et essayer d’être un superdribbleur, ou un supermarqueur, vous n’y arriverez jamais.

Ça fait quoi, de perdre une finale très importante ?

C’est un sentiment partagé. Nous, on veut juste gagner donc on est hyperdéçus. Un peu fâchés aussi parce qu’on a le sentiment, quand on perd, qu’on n’a pas tout bien fait, alors que quand tu gagnes, tu ne fais pas tout bien non plus mais ça passe. Donc il y a deux semaines, quand on a perdu la finale de la coupe du monde, on a été déçus mais c’est une motivation pour la prochaine coupe du monde. Et puis, il y a quand même de la fierté derrière parce qu’on a quand même encore joué une finale. Et c’est notre sixième finale dans un gros tournoi en six ans. On en a perdu trois, gagné trois.

Quel était l’état d’esprit dans les vestiaires après cette défaite ?

On s’est tous pris dans les bras. On était très déçus mais très calmes. Personne n’a accusé personne. Le groupe était soudé.

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