Eden Hazard, le capitaine des Diables rouges, ne portera pas le brassard « One Love » lors des matchs de la coupe du monde au Qatar. Sept équipes européennes, dont la Belgique, s’étaient engagées dans cette campagne de lutte contre les discriminations. Face aux menaces de sanctions de la Fifa, elles ont décidé de renoncer.

Un brassard inclusif

Le brassard « One Love » est composé d’un cœur rempli de six bandes colorées, censées symboliser l’inclusion et la diversité. Le porter, c’est se positionner pour la lutte contre les discriminations. Mais c’est aussi se positionner, implicitement, contre le Qatar, le pays organisateur du mondial, où, notamment, les relations homosexuelles sont punies par la loi.

La Fifa interdisant les messages politiques sur les équipements, les équipes participant à la campagne « One Love » s’attendaient à des sanctions financières en cas de port du brassard. Mais à quelques heures du premier match de la coupe du monde, la Fifa a annoncé que la sanction serait sportive: le joueur portant le brassard recevrait une carte jaune. Face à cette menace, les équipes ont finalement renoncé à poser ce geste symbolique.

« Nous ne pouvons pas demander à nos joueurs de risquer des sanctions sportives, y compris des cartons jaunes, ont écrit les sept fédérations. Nous étions prêts à payer des amendes (…) mais nous ne pouvons pas mettre nos joueurs dans la situation où ils pourraient être avertis, voire devoir quitter le terrain (en cas de second avertissement) ».

Cette décision provoque de vives critiques à l’égard de la Fifa mais aussi du pays organisateur, déjà pointé du doigt à de nombreuses reprises.