Le squash (à prononcer sans « t ») s’est invité dans la vie de Corentin à l’occasion de l’anniversaire d’un de ses copains. « À la fin de la séance, la coach a demandé qui étaient ses parents, se souvient Nathalie, sa maman. Elle nous a dit qu’il avait des prédispositions (aptitudes) naturelles pour le squash. »

Le jeune garçon, alors âgé de 8 ans, se met à suivre des cours à Liège, au Squash 22, « d’abord, juste pour le plaisir, explique-t-il. Ensuite, j’ai participé au championnat de Belgique, pour me tester. Et après des résultats encourageants, je me suis dit : « Là, je dois y aller » ».

Le squash prend alors plus de place dans sa vie, jusqu’à ce qu’il obtienne le statut Adeps de « Jeune Talent » et qu’il intègre la section sport-études à l’école Sainte-Véronique de Liège. Les cours y sont aménagés pour que les jeunes puissent pratiquer leur sport et participer à des compétitions tout en restant dans l’enseignement général.

« J’ai entre 8 et 12 heures de sport par semaine, explique Corentin. Mais il n’y a pas que le squash. Je fais aussi du renforcement musculaire. Je vais courir. Je fais du sport tous les jours même quand je n’ai pas entraînement. »

« Je n’abonne jamais»

Ce qu’il aime dans le squash c’est l’explosivité. « Il faut réagir très vite, au dernier moment, être hyperconcentré, tout donner », explique-t-il. Une de ses grandes qualités ? « Le mental. Je n’abandonne jamais, sourit-il. C’est peut-être même dans ces moments-là que je m’amuse le plus : quand je perds et qu’il faut revenir. »

Une qualité que confirme sa coach, Annabel Romedenne : « Aussi, il n’a pas peur de l’effort physique. Mais son arme secrète, c’est qu’il garde un vrai plaisir de jouer ». Son travail et son enthousiasme paient, puisque Corentin est désormais champion de Belgique en titre, dans la catégorie U15.

Outre les qualités sportives, il insiste sur le côté sociable du squash : « C’est une petite famille, tout le monde se connaît. Je fais plein de rencontres, c’est génial. »

Des rencontres mais aussi des voyages, puisque Corentin participe à différentes compétitions à l’étranger. C’est à Eindhoven, au Pays-Bas, qu’il a remporté avec ses camarades belges les championnats d’Europe de squash par équipes en U15. Une performance historique dans ce sport dominé par les Anglais, en Europe (et les Égyptiens partout ailleurs).

«J’aimerais que ce sport se répande partout »

Son rêve est de devenir pro et de pouvoir vivre du sport. « Quoiqu’il arrive, je voudrais continuer de jouer, même si j’ai un autre boulot. Et en faire avec mes enfants, si un jour j’en ai. J’aimerais que ce sport se répande partout », conclut-il, en regrettant que le squash ne soit pas (encore ?) sélectionné comme sport olympique.

En tout cas, Corentin a déjà contaminé son frère Gilles avec le virus du squash. Il est, pour sa part, vice-champion de Belgique en U11.

Un entraînement de squash avec Corentin et Wiktor:

Les règles principales du squash

Souvent comparé à tort au tennis par les non-initiés, le squash est un sport de raquette qui se rapproche plus du badminton, par son explosivité.

Le terrain sur lequel on joue mesure environ 10 mètres sur 6 mètres. Il est entièrement entouré de murs. Les deux joueurs partagent et défendent l’un après l’autre la même surface de jeu. Ils ne peuvent pas se gêner pendant les échanges et doivent donc se déplacer en conséquence.

L’échange démarre par un service. Les joueurs renvoient alternativement la balle contre le mur frontal (face aux joueurs) jusqu’à ce que l’un d’eux en soit incapable. La balle doit toucher le mur frontal (pas forcément directement, elle peut passer par les autres murs). Elle ne peut rebondir qu’une seule fois avant la frappe mais peut aussi être prise à la volée.

Il faut tout faire pour que l’adversaire ne réceptionne pas la balle, en le plaçant en difficulté. Un match se joue en trois jeux gagnants. Lorsqu’on gagne un échange, on marque un point. Il faut 11 points pour remporter le jeu et, en cas d’égalité à 10 partout, il faut deux points d’écart.