Depuis quand ça existe, les podcasts ?

Depuis 1999, grâce à l’invention d’une ligne de code informatique qui a créé le flux RSS (really simple syndication). Cette ligne de code fait que chacun peut s’abonner à ce flux RSS et que, chaque fois que le propriétaire de ce flux pousse un contenu dedans, l’abonné le reçoit. Le premier podcast, c’était une émission composée d’épisodes qui a été diffusée sur les iPod. Un journaliste a inventé le mot podcast en combinant radiobroadcast (émission de radio, en anglais) et Ipod.

Un podcast ne contient que du son ?

La plupart des gens le pensent audio uniquement mais il existe des podcasts vidéo ou avec du texte uniquement. Les blogs écrits ou les podcasts vidéo poussés dans un flux RSS sont des podcasts.

Y a-t-il des règles à respecter quand on crée un podcast ?

On peut faire ce qu’on veut. Mais moi, je me mets des règles.

1 : Jamais plus de trois voix en même temps sinon on ne sait plus qui parle. Comme on n’a pas l’image, ça peut être très compliqué.

2 : Dans les podcasts de fiction, je fais très attention à ce que les personnages aient des voix très différentes.

3 : Quand on écrit, il ne faut pas penser en image. « Une larme coule sur sa joue », ça ne fait pas de bruit. Donc ça ne va pas.

Comment fait-on un podcast?

D’abord, on a une idée. On va voir ce qui se fait déjà et on réfléchit : qu’est-ce que je peux apporter par rapport à ce qui existe déjà ? Pour qui je le fais ?

Ensuite, on enregistre et on teste. Il faut faire un numéro pilote (brouillon), essayer, se planter et recommencer.

Et puis il faut s’équiper. On peut faire un podcast avec juste un smartphone. Mais la qualité ne va pas être top. Il vaut mieux un enregistreur portable et un micro.

Quand on a enregistré, il faut monter le son : on enlève les hésitations, on choisit les meilleurs moments des prises, on garde les moments les plus intéressants.

Une fois qu’on a monté, on fait de l’habillage : de la musique, une voix off qui va raconter, expliquer ou résumer, et éventuellement de la création sonore (univers, effets sur des voix, bruits…).

Ensuite, on fait le mixage : faire en sorte que toutes les voix sonnent bien, qu’il n’y a pas une voix plus forte que les autres, que le son soit lissé, agréable à l’audition.

Puis vient le mastering : on prépare pour que ce soit bon pour les applications qui vont recevoir les épisodes.

Et enfin, on les met dans les flux RSS.

Un enfant pourrait-il faire ça chez lui, ou une classe ?

Tout à fait. J’ai déjà fait des ateliers avec des classes.

À l’heure des vidéos Tik Tok et des youtubeurs à succès, quels sont les points forts des podcasts ?

Ça fait travailler l’imagination. Tu vas être obligé d’écouter de façon active. Et on ne peut pas regarder tout le temps un écran, alors qu’un podcast peut s’écouter en faisant autre chose.

Quand tu crées, tu dois réfléchir avant d’enregistrer, plus que si tu enregistres une vidéo Tik Tok. Et puis, ça peut bien donner avec peu de moyens. Si j’avais voulu créer les Petits Génies en vidéo, ça aurait été plus compliqué, plus long, plus coûteux.

Enfin, ici, on est dans l’idée d’apprendre, comprendre, découvrir, réfléchir, se mettre dans une bulle avec la personne qui nous parle.

Les Petits Génies, ce sont des podcasts qui te font découvrir un tas de choses. Tu peux découvrir de quoi il s’agit ici.

Tu peux découvrir une Sélection de podcasts pour enfants de Caroline et de La Voix dans ta tête.