Durant les vacances de Pâques, le Parlement était en congé. Cela a repoussé de quinze jours le moment où Boris Johnson a pu se présenter face aux élus. Le Premier ministre a déjà formulé ses excuses mais il exclut de démissionner. Le contexte international, avec l’invasion de l’Ukraine, lui est sans doute favorable. Serait-il possible de le chasser du pouvoir actuellement alors que l’on a besoin de prendre des décisions importantes dans le camp occidental (Etats-Unis et Europe) ?

Le mécontentement reste néanmoins tenace. Comment, en pleine pandémie, le gouvernement pouvait-il édicter interdits et sanctions envers la population et, dans le même temps, multiplier les fêtes dans la résidence du Premier ministre ? L’une de ces fêtes a même eu lieu lors des funérailles du Duc d’Edimbourg, l’époux de la reine Elizabeth II.

Que va dire Boris Johnson pour se défendre ?

Il va devoir expliquer sa version de la « fête » de juin 2020. C’est lors de cette fête qu’un gâteau d’anniversaire lui aurait été présenté par sa femme et ses collaborateurs. Il a déjà reçu une amende pour cet événement. Boris Johnson pourrait tenter de se défendre en disant que c’était un moment de travail. Mais convaincra-t-il ? Le Parlement pourrait-il à un moment conclure que Boris Johnson a menti en assurant n’avoir jamais enfreint les règles ? Le code ministériel interdit tout mensonge au Parlement.  

Il se pourrait que le Parlement se mette d’accord pour désigner une commission spéciale (petit groupe d’élus) chargée de déterminer s’il a ou non sciemment trompé le Parlement. Si tel est le cas, cela conduirait à la démission du Premier ministre. Mais comme expliqué avant, est-ce imaginable actuellement ?