Le 24 février 2022, la guerre éclatait en Ukraine, après l’invasion d’une partie de son territoire par la Russie. Près d’un an plus tard, la situation ne s’est guère améliorée… La guerre fait toujours rage et les deux pays comptabilisent de nombreuses pertes humaines et matérielles dans leurs rangs, sans parler de tous ceux qui ont fui ces deux pays.

La grande majorité des États du monde condamnent fermement l’invasion russe en Ukraine et appellent à la paix. En Europe, comme aux États-Unis, de nombreuses aides ont été apportées à l’Ukraine depuis le début de la guerre. Que ce soit en termes d’argent, ou de livraisons d’armes… Des sanctions ont également été prises à l’encontre de la Russie. Mais cela ne suffit pas. Et malgré quelques victoires du côté ukrainien, le conflit ne semble pas encore près de s’arrêter.

Pour tout comprendre du conflit, le JDE a réalisé un dossier, tu peux y accéder en cliquant ici.

Une fin rapide de la guerre

Face à ce conflit qui dure et qui menace la paix en Europe, la communauté internationale ne veut pas rester impuissante. Mais son champ d’action est limité… Le président russe Vladimir Poutine a mis en garde à de nombreuses reprises: s’il se sent attaqué, il n’hésitera pas à recourir à l’arme nucléaire. Or, cet acte déclencherait inévitablement une troisième guerre mondiale, ce que tout le monde aimerait éviter. Les conséquences seraient catastrophiques à l’échelle de la planète.

Ces dernières semaines, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a répété ses appels à l’aide aux pays alliés pour que ceux-ci continuent de leur livrer des armes, essentielles pour remporter la guerre et mettre fin au conflit. Et notamment des chars dits « lourds », plus imposants et puissants.

Après de fortes hésitations de la part de l’Allemagne, le gouvernement a finalement décidé d’accepter ce mercredi 25 janvier de livrer 14 chars Leopard à l’Ukraine. Ceux-ci sont réputés pour faire partie des meilleurs du monde.

De son côté, les États-Unis ont annoncé le même jour envoyer 31 chars Abrams en Ukraine.  Le président américain Joe Biden a justifié cette livraison comme n’étant en aucun cas une « menace offensive contre la Russie ».

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky souhaitait au départ recevoir environ 300 chars de la part de ses alliés. Les Allemands et les Américains ne leur en donneront « que » 45 au total. Cela devrait être suffisant pour contenir l’offensive (l’attaque ) russe en Ukraine et maintenir un rapport de force équilibré entre Russes et Ukrainiens. En pratiquant de la sorte, les alliés espèrent que cela conduira tôt ou tard la Russie et l’Ukraine à la table des négociations afin de mettre fin au conflit.

La crainte de l’escalade

Malgré leurs annonces de livrer des chars à l’Ukraine, l’Allemagne et les États-Unis restent prudents. Pas question d’être responsable de l’escalade du conflit… Car, en envoyant de nouvelles armes lourdes, les alliés prennent le risque, une nouvelle fois, d’être accusés par la Russie de « co-belligérance », c’est-à-dire de prendre part activement à la guerre aux côtés de l’Ukraine.

D’autres décisions du même ordre ont pourtant déjà été prises en ce sens ces derniers mois par d’autres pays pour continuer à soutenir le pays envahi.

Du côté des alliés, on assure que l’envoi de ces chars ne pose pas de problème dans la mesure où ceux-ci seront utilisés uniquement sur le territoire ukrainien pour se défendre. Du côté de la Russie, les menaces refont surface. L’ambassadeur russe en Allemagne Sergueï Netchaev a ainsi dénoncé une décision « extrêmement dangereuse » de Berlin, « qui va amener le conflit vers un nouveau niveau de confrontation ».

Plusieurs experts craignent donc que cette situation pousse la Russie à intensifier ses attaques… Mais relèvent aussi que l’envoi de ces chars pourrait bien aider à sortir plus rapidement du conflit.