Dans le Grand Nord de la Suède, un gisement de plus d’un million de tonnes de métaux a été découvert par un groupe minier. L’ampleur exacte du filon reste à déterminer mais, selon les estimations actuelles, il représenterait moins de 1% des réserves mondiales, chiffrées jusqu’à présent à 120 millions de tonnes.

Ces métaux, que l’on appelle des terres rares, représentent « l’or de notre vie connectée » puisqu’ils permettent de fabriquer les écrans tactiles, les smartphones, les batteries des voitures électriques…

Pourquoi les appelle-t-on des terres rares?

lls s’appellent néodyme, dysprosium, erbium, yttrium, scandium, etc. Ces métaux aux noms étranges sont partout : dans les écrans tactiles des téléphones intelligents, dans les écouteurs, dans les batteries et les disques durs des ordinateurs, etc. 
Au nombre de 17, ils sont regroupés sous le terme de « terres rares » et sont devenus, en quelques années, indispensables. Et forcément très convoités (désirés) !
On parle de « terres rares  » car on les a découvertes au début du XIXe  siècle (années 1800) dans des minerais peu courants pour l’époque. Or, les terres sur lesquelles ces minerais étaient éparpillés étaient difficiles à séparer, rares. On a gardé le terme de « terres rares  », à la place de « métaux rares  ».

Contrairement à ce que leur nom indique, ces métaux ne sont pas rares. On en trouve un peu partout sur la planète.
Jusqu’à présent, la Chine extrait 98 % des terres rares que l’on retrouve sur le marché des métaux. Pourtant ce pays ne détient que 37 % de la réserve mondiale. 

L’extraction de ces terres rares est polluante

Le souci, c’est que ces terres rares sont assez difficiles à extraire. Les procédés (façons d’y arriver) sont coûteux et très polluants. Cela rejette des poussières métalliques (dangereuses à respirer), utilise des produits chimiques dangereux (qui peuvent polluer des sols ou des rivières) et libère dans certains cas de la radioactivité (dangereuse pour la santé).

Une bonne nouvelle pour l’Europe qui sera plus riche en terres rares

Cette découverte n’en est pas moins une bonne nouvelle pour une Union européenne (UE) qui souffre de sa dépendance énergétique envers la Russie et qui cherche aujourd’hui à se libérer dans le domaine des métaux rares.

« Rien que nos besoins en terres rares vont être multipliés par cinq d’ici 2030 », avait déclaré la présidente de la Commission européenne, en septembre dernier.

Mais avant de pouvoir puiser dans ce gisement, il faudra étudier longuement comment procéder au mieux à son extraction.