L’été dernier, le Pakistan, le cinquième pays le plus peuplé au monde avec 216 millions d’habitants, a été touché par très fortes moussons.

La mousson est une saison qui amène de l’air chaud et humide venant de l’océan indien. Elle est à la fois attendue et redoutée car elle cause d’importantes pluies… Et celles de l’été dernier ont été particulièrement dévastatrices. Ces pluies ont provoqué de violentes inondations qui ont tout détruit sur leur passage. 

La situation n’est pas réglée six mois plus tard. Au contraire, l’hiver et le froid sont là, alors que des millions de personnes restent déplacées, loin de leurs foyers. Et celles qui ont pu rentrer chez elles retrouvent souvent des logements endommagés ou détruits et des champs couverts de boue qui ne peuvent être plantés.

Il a été question du Pakistan lors de la COP27. Car ce pays, bien que est responsable de moins de 1% des émissions de gaz à effet de serre (ces gaz qui provoquent le réchauffement climatique), est en huitième position des pays les plus menacés par les phénomènes météorologiques extrêmes.

En août, un tiers du Pakistan était recouvert par l’eau, inondé

Le pays est toujours sous le choc des crues de mousson sans précédent qui l’ont dévasté en août dernier. De vastes pans du territoire sont restés inondés pendant des mois, et les eaux ne se sont toujours pas retirées de certaines zones du sud. Le niveau de destruction est immense. Les prix de l’alimentation se sont envolés et le nombre de Pakistanais en insécurité alimentaire a doublé, à 14,6 millions, selon l’ONU (organisation des Nations unies, chargée de défendre la paix dans le monde).

La Banque mondiale estime que jusqu’à 9 millions de personnes supplémentaires pourraient tomber dans la pauvreté à cause de la catastrophe.

Ce 9 janvier, le Pakistan a demandé des milliards de dollars d’aide internationale pour se reconstruire et mieux résister aux conséquences du changement climatique. Finalement, il a obtenu plus de 9 milliards de dollars de promesses d’aides internationales. Il estime avoir besoin de 16,3 milliards de dollars et pouvoir en financer la moitié par le biais de son propre budget et de partenariats (accord) public-privé.