L’épidémie de coronavirus qui a touché le monde entier n’a pas été gérée partout de la même façon. En Chine (Asie), le gouvernement a décidé de mener durant près de trois ans une politique « zéro covid ».

Celle-ci consistait en une série de règles très strictes pour la population visant à empêcher la circulation et la propagation du virus. Elle reposait sur plusieurs piliers: testage en masse, confinements généralisés (à toute une ville ou toute une région), quarantaines prolongées avec isolements des personnes contaminées…

Ces mesures ont eu un effet catastrophique sur l’économie du pays mais aussi sur le moral des Chinois. Fin novembre, de vives contestations ont éclaté et plusieurs manifestations ont eu lieu. Cela faisait des décennies que le pays n’avait plus été confronté à une telle colère de la population.

Aussi, depuis ce mois de décembre, le gouvernement chinois a décidé de changer son fusil d’épaule et de mettre fin à cette stratégie. Le 8 janvier prochain, la dernière mesure en vigueur, qui obligeait les personnes arrivant sur le territoire chinois à se mettre en quarantaine, sera levée. Il sera aussi beaucoup plus facile de voyager à l’extérieur du pays.

Incompréhension et inquiétude

La fin de la politique « zéro covid » a été accueillie avec joie par les Chinois. Mais ce revirement brutal suscite l’incompréhension et l’inquiétude de plusieurs pays étrangers…

En effet, la Chine fait actuellement face à une flambée des cas de covid. C’est la plus importante vague de contaminations au monde actuellement, amplifiée par l’apparition de nouveaux variants. De plus, la Chine se montre très peu transparente sur les données liées au covid qui permettent de mesurer l’évolution de l’épidémie et la propagation du virus reste largement incontrôlée.

À noter également que cette nouvelle vague que connaît la Chine survient à quelques semaines seulement du Nouvel An chinois (fin janvier) qui amène des millions de personnes à voyager partout dans le monde pour retrouver leurs proches.

Les États-Unis envisagent dès lors de restreindre l’entrée sur leur territoire aux voyageurs chinois. Le Japon et l’Inde ont déjà, pour leur part, décidé de leur imposer des tests PCR. L’île de Taïwan, que la Chine revendique comme faisant partie de son territoire, a également annoncé qu’elle procèderait à des contrôles du virus sur les voyageurs en provenance du continent chinois.

L’OMS (Organisation mondiale de la Santé) a elle aussi exprimé ses préoccupations face à cette situation.