Un des organes politiques européens les plus importants est en pleine crise. La nouvelle est tombée en fin de semaine dernière : une enquête pour corruption (fait d’offrir des cadeaux, de l’argent, en cachette, pour obtenir des choses en échange) concernant le Parlement européen a été ouverte. Un pays du Golfe (la zone où se trouvent l’Arabie Saoudite, l’Irak, les Émirats arabes unis, le Qatar…) est soupçonné, c’est-à-dire que la police pense qu’il est responsable, d’avoir influencé les politiques de l’Union européenne via le Parlement européen. C’est là-bas que les représentants des pays d’Europe votent les propositions de loi présentées par la Commission européenne.

La vice-présidente du Parlement européen pointée du doigt

Ce vendredi 9 décembre, six personnes ont été arrêtées, quatre d’entre elles sont aujourd’hui en état d’arrestation. Parmi elles, se trouve une des vice-présidentes du Parlement européen, Eva Kaili. Cette députée socialiste grecque était chargée de représenter le Parlement européen au Moyen-Orient, à l’ouest de l’Asie.

Elle a depuis été suspendue de ses fonctions, elle ne peut plus travailler en tant que députée. Le parti politique auquel elle appartient a décidé de l’exclure. L’autorité grecque de lutte contre le blanchiment d’argent (le fait de mettre en circulation de l’argent qui a été obtenu sans respecter la loi) a bloqué les comptes bancaires de la femme politique dans le pays.

De grandes sommes d’argent retrouvées

Des perquisitions ont eu lieu au domicile des personnes arrêtées. La police a fouillé leur logement à la recherche de preuves. D’importantes sommes d’argent ont été retrouvées, notamment chez Eva Kaili. Cet argent pourrait avoir été donné à l’élue en échange d’un traitement de faveur pour un pays. Le parquet fédéral, qui s’occupe de l’enquête, n’a pas désigné le pays du Golfe impliqué. Selon plusieurs médias, cet état serait le Qatar qui accueille actuellement la Coupe du monde de foot et dont la réputation au niveau des droits humains est plus que mauvaise. Il y a trois semaines, un texte a été voté condamnant les violations des droits humains au Qatar. Eva Kaili avait voté contre.

Des discussions sont en cours sur cette affaire au Parlement européen. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen a rappelé qu’elle avait proposé la création d’une autorité visant à contrôler le respect des règles du métier.